Publié dans Société

26 juin 2022 - Mahamasina renoue avec le public

Publié le dimanche, 26 juin 2022

Après deux années de restrictions sanitaires liées à la Covid-19, l’ambiance du 26 juin à Mahamasina était de retour. Déjà que le Stade Barea à Mahamasina était plein à craquer durant le défilé militaire programmé dans la matinée, le public, venu en masse dans l’après-midi, espérait encore trouver des places à l’intérieur. Pour ceux qui sont venus, leur motivation porte non seulement sur l’amour de la patrie, mais aussi la joie de retrouver cette ambiance musicale et culturelle à la malagasy.

Claudia, une mère de famille figurait parmi les milliers de citoyens malagasy présents à Mahamasina hier. Accompagnée d’une dizaine de personnes, elle est venue pour la première fois au défilé militaire qui s’est déroulé au Stade Barea. « A chaque célébration du 26 juin, je suis toujours occupée à travailler. Je n’ai jamais eu de temps libre pour participer aux festivités relatives au retour de l’indépendance. Aujourd’hui, j’en profite donc avec tous mes proches afin d’assister en direct à cet événement phare de l’année », nous a-t-elle raconté avec enthousiasme.

Même les personnes âgées trouvent du plaisir à assister à la parade militaire. Fervente partisan du Président Andry Nirina Rajoelina, Bébé Ralolona, âgée de 60 ans, a même emmené ses trois petits-enfants avec elle à cette occasion. « En plus de regarder ces militaires, je suis venue particulièrement pour voir le Président de la République », s’est-elle réjouie.

 Ce couple de 80 et 60 ans s’impatientait de rencontrer le Chef de l’Etat, Andry Nirina Rajoelina hier. « Avec la période de confinement, nous avons été contraints de regarder le défilé à la télévision ces deux dernières années. Actuellement, nous sommes présents non seulement pour notre intérêt à célébrer le 62ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, mais également à regarder le nouveau stade et surtout à entendre notre Président », a raconté Maman’i Sosoa.

 La famille Raharimanana n’aurait pas manqué ce rendez-vous annuel pour aucune raison. Depuis 5 ans, cette tribu composée de 4 personnes dont deux enfants honore toujours la célébration du retour de l’indépendance à Mahamasina. C’est même une satisfaction du père de famille de faire profiter à sa femme et ses enfants les spectacles qui se déroulent à cette occasion. « Nous nous sommes préparés à venir aujourd’hui et à rester jusqu’à la fin des festivités. A cet effet, nous avons apporté suffisamment de nourritures », a indiqué le père de famille.

Il n’y a pas que les nationaux qui ont été aperçus hier à Mahamasina. A un jour de leur retour en France, après 3 semaines de séjour à Antsirabe et 3 semaines à Antananarivo pour une mission humanitaire, 9 Français et un Malagasy, étudiants en école de commerce à Grenoble et non moins membres de l’association « Savoir oser la solidarité » (SOS) ne voulaient pas rater ce traditionnel défilé militaire. « Nous sommes étudiants dans une école de management et membres d’une association solidaire basée à Grenoble. A la fin d’un long voyage humanitaire auprès d’AMADEA, une association de solidarité internationale œuvrant dans le domaine de l'enfance et du développement rural, nous avons tenu à être présents à Mahamasina aujourd’hui », s’est exprimé l’un d’eux.

 

Grand défilé au stade Barea

Les agents forestiers au rendez-vous !

En tant qu’officiers de Police judiciaire (OPJ). Les agents forestiers n’ont pas manqué de participer à la célébration de la Fête nationale, hier à Mahamasina. Ils étaient 55 agents, composés d’ingénieurs, adjoints techniques, agents techniques des eaux et forêts et élèves forestiers à contribuer au grand défilé. L’ingénieur principal de classe exceptionnelle Jean Odon Randrianarivelo était à la tête de file.

Avec le slogan « protéger et restaurer », les agents forestiers se chargent de la protection des 151 parcs nationaux répartis dans les quatre coins de l’île. Ils s’assurent également des patrouilles, poursuites et application de la loi face aux exploitations abusives ou illicites des forêts ainsi que des ressources naturelles. Ils appliquent d’ailleurs la « tolérance zéro » pour les trafiquants. D’un autre côté, le reboisement dans les sites forestiers et la plantation de mangroves font partie de leurs missions. Il en est de même pour la mise en place de pépinière dans chaque Commune ainsi que la lutte contre les incendies et les feux de brousse/forêts.

En sous-effectif

Sous tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). 350 agents forestiers sont actuellement en activité à Madagascar. 100 d’entre eux sont âgés de plus de 50 ans, selon les informations recueillies. Ces agents s’occupent des 9 millions d’hectares de forêts, soit un forestier pour 25 000 ha. Les agents forestiers sont en sous-effectif, alors que leurs missions sont essentielles dans la protection des forêts, la reforestation et la restauration forestière. Ainsi, le recrutement de nouveaux agents forestiers figure parmi les priorités du MEDD en ce moment.

Pour information, les ingénieurs des eaux et forêts ont suivi 5 ans de formation à l’Ecole supérieure des sciences agronomiques, Département eaux et forêts. Les adjoints techniques sont, quant à eux, diplômés de l’Ecole d’application des sciences et techniques agricoles, après 3 ans de formation. Certains d’entre eux sont également des sortants du Centre national de formation de techniciens forestiers, sis à Angavokely. Quant aux agents techniques, ils ont suivi une année de formation auprès du Collège agricole. Les anciens agents de protection de la nature durant le projet « cadre d’appui forestier » sont également considérés comme ceux techniques.

Recueillis par Patricia R.

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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