Publié dans Société

Massacre à Ankazobe - 4 autres suspects dont un septuagénaire arrêtés

Publié le mercredi, 10 août 2022

L’affaire se rapportant sur l’horrible massacre d’Ambolotarakely à Ankazobe, le 29 juillet dernier, n’en finit pas de soulever des vagues. En cause, l’heure est maintenant aux arrestations des suspects. Et les plus récentes, concernant quatre personnes dont un homme de 73 ans, sont les faits de la compagnie territoriale de la Gendarmerie d’Imerina centrale. 

Les quatre larrons étaient arrêtés le 9 août dernier dans le Nord du village d'Amboara, Fokontany d’Andranovelona, Commune rurale d’Antanetibe Anativolo, mais aussi à l'Est des hameaux de Besalaka, Fokontany d’Ambohijavona, Commune rurale d’Antanetibe, et dans le Fokontany d’Amparihimaromaso, Commune rurale de Beronono. Tous se trouvant dans le District d’Anjozorobe. 

Ces quatre individus sont notamment poursuivis pour complicité, par fourniture de moyens, d'aide ou assistance, de meurtre, de kidnapping et de vol de bœufs, enfin de recel de malfaiteurs. 

En effet, ladite compagnie a procédé à ces nouvelles arrestations, notamment à Anjozorobe, faisant monter ainsi à 20 le nombre des personnes ayant tombé dans son filet, jusque-là. 

En revoyant à la loupe le cas de chacun de ces quatre suspects récemment arrêtés, il y a, avant tout, et comme l’exception fait la règle, un homme de 73 ans. Ce dernier est à la fois surnommé Dadavelona ou encore Zokin'ny Gôna. Ce résident d’Amboara est un dahalo dangereux, du moins pendant sa jeunesse. Mais actuellement il devenu un devin ou “mpimasy” du village. Il aurait surtout accueilli sous son toit le tristement célèbre Iarisy et un autre dahalo surnommé Lebresa qui figure d’ailleurs dans la liste des personnes nouvellement arrêtées.

Le surnommé Lebresa, ou encore Pascal, est le frère du premier. Tous les deux viennent d'Amboara tandis qu’un certain Lema vient d'Anosimanjaka, Commune rurale d’Ambolotarakely, dans le District d’Ankazobe.

Les aveux des femmes de la bande

Si ce sont souvent les suspects hommes qui font parler d’eux, des femmes, également membres présumées de la bande à Iarisy, figurent aussi dans la liste des personnes récemment arrêtées. A commencer par la prénommée Eliane (20 ans). Cette résidente d’Antanetibe, Fokontany d’Ankorohoro, dans la Commune rurale d’Ambolotarakely à Ankazobe, serait l’amante de Lebresa . Elle a fait un aveu, en arguant notamment qu'elle était en cavale avec Iarisy, Lebresa et consorts après le massacre d'Ambolotarakely. Durant son audition sommaire, elle a déclaré que Lebresa et compagnie auraient quitté leur lieu de cache le même jour vers 2 heures du matin. Effectivement pour la vérification, des traces de campement ont encore été constatées sur place.

La prénommée Niry Erline (35 ans) est présentée comme étant la femme de Lebresa. C’est une habitante d’Amboara à Belavabary, Commune rurale d’Ambatomanoina, le village d’Iarisy, dans le District d’ Anjozorobe. Elle aurait affirmé que Lebresa était venu soudainement, en pleine nuit, le 7 août dernier pour chercher à manger à son domicile conjugal. Et qu'à son tour, elle a apporté de la nourriture à Lebresa et consorts le 8 août dernier au kilo susmentionné. Enfin, Jocelyne, (38 ans) réside à Amboara, Fokontany d’Andranovelona, Commune rurale d’Antanetibe Anativolo, toujours dans le District d’ Anjozorobe. Elle est la sœur de Lebresa et de Pascal avec qui elle vit en ce moment. 

Le pylône d’Orange

Revenons maintenant sur les circonstances des arrestations proprement dites. Un ratissage des lieux de planque de la bande à Iarisy, qui est encore en cavale, s’est alors soldé par ce quadruple coup de filet. L’opération s’est déroulée toute la journée du 9 août dernier. En effet, suivant les renseignements recueillis par le capitaine commandant la compagnie de l’Imerina centrale, mais également l'étude des divers résultats de réquisition téléphonique, ces quatre présumés membres d’une bande à Iarisy se seraient réfugiés aux environs du pylône de télécommunication de l'opérateur de téléphonie mobile Orange sis dans le Nord du village d'Amboara, Commune rurale d’Antanetibe Anativolo.

Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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