Publié dans Société

Désaccord après élection - L’Eglise Jesosy Mamonjy scindée en deux

Publié le jeudi, 15 septembre 2022



Il fallait s’y attendre ! L’élection des nouveaux membres du Conseil d’administration (CA) a déclenché la bombe à retardement au niveau de l’Eglise Jesosy Mamonjy. Après de multiples affrontements entre les deux parties antagonistes et le renvoi de l’affaire devant le Tribunal, la division règne au sein de cette Eglise. En effet, celle d’Ankorondrano et de 67 Ha se sont séparées. L’équipe des pasteurs Léopold, Tsiry et Franco ont installé un autre siège au 67 Ha. Ils ont même envisagé d’organiser une convention de 4 jours, notamment du 15 au 18 septembre. D’après les fidèles ainsi que ceux qui ont été renvoyés d’Ankorondrano, c’est mieux ainsi si cette mesure pourrait résoudre le conflit qui persiste au sein de cette église. « Le désaccord ne s’arrêtera jamais, tant que les nouveaux membres du CA sont encore là. Les deux parties maintiennent leur position et n’arrivent pas à trouver un consensus. Nous avons demandé l’annulation de ces résultats et l’organisation d’une autre élection au niveau du Conseil d’Etat, mais nous n’avons pas obtenu gain de cause », soutient un membre de l’église située au 67 Ha. Or, ces membres du Conseil d’administration ont avancé que durant les cultes, ils sont victimes d’une discrimination. « Une sélection des fidèles s’opère à l’entrée lors de chaque culte. La troupe du pasteur Léopold ne peut pas franchir la porte de cette église pour le moment. D’ailleurs, les fidèles se connaissent déjà », poursuit-il. Pour le moment, les autres fidèles de cette église n’ont pas encore mâché leurs mots en affirmant leur position.
Au début de ce mois, le président du CA, le pasteur Raymond Randrianantoandro a déjà choisi et présenté officiellement ses collègues qui vont assurer les affaires internes au siège de l’église située à Ankorondrano, outre la mise en place de 9 départements. Quant au bureau du collège des pasteurs, il ne cesse de solliciter la réconciliation entre les deux camps qui s’opposent puisque la querelle ne mène à rien pour sauvegarder la paix au niveau de cette église, ainsi que pour préserver la foi des fidèles.
Depuis la naissance de l’association cultuelle Jesosy Mamonjy en 1963, c’est la troisième fois qu’une scission s’opère au sein de cette Eglise. La première a eu lieu peu de temps après le décès du fondateur, le révérend Mounir Aziz Daoud en 2004. Un pasteur a désormais pris le règne d’une Eglise qu’il a nommée « Eglise pentecôtiste Jesosy Mamonjy Ambohipo ».
En rappel, ce conflit a commencé après le décès du pasteur Ratafy Léon, ancien président du Conseil d’administration, l’année dernière. Comme l’a stipulé le statut de cette Eglise, le vice-président, qui n’est autre que le pasteur Raymond, devra assurer l’intérim. Malheureusement, d’autres pasteurs ont contesté cette décision. En raison des affrontements entre fidèles et pasteurs, l’église située à Ankorondrano a été fermée pendant quelques mois.
Il faut savoir que l’organisation d’une élection a été le fruit d’un dialogue entre les deux parties. Mais au final, ce n’est que le début d’une guerre sans fin entre les membres. Le camp adverse accuse le nouveau président, le pasteur Raymond Randrianatoandro et consorts d’une fraude durant la période électorale. De l’autre côté, l’équipe de ce dernier persiste et signe que les résultats de cette élection sont déjà officiels. 
Recueillis par Anatra R.






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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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