Publié dans Société

District d’Ikongo - La faim tue plus de personnes que la Covid-19

Publié le jeudi, 10 novembre 2022


La situation ne cesse de s'empirer dans la Commune d’Ifanirea, District d’Ikongo. Le nombre de personnes ayant succombé au « kere » ne cesse d'augmenter. Plus d'une cinquantaine de personnes sont décédées durant les trois derniers mois. Actuellement, 400 personnes sont prises en charge au Centre de sante de base (CSB II) d’Ifandria. Elles sont toutes victimes de malnutrition. Une source locale a ainsi informé que l'enfant habitant dans la Commune Ifanerea a perdu la vie, il y a quatre jours. Il a été victime d'une malnutrition chronique aigüe. De leur côté, plusieurs témoins de ce phénomène, notamment des Facebookers et journalistes ont lancé un appel SOS à l’endroit des autorités étatiques ainsi que des organisations nationales et internationales. Actuellement, l’insuffisance de pluies et le changement climatique ne font qu’aggraver la situation.
Plus de 3.200 ménages, composés de 16.000 personnes venant des 9 Communes du District d'Ikongo ont déjà bénéficié d'une aide alimentaire d'urgence. Celle-ci vient du Gouvernement afin d’accompagner la population face à la crise alimentaire qui frappe ce District actuellement, et comme il a été stipulé en octobre dernier par le directeur général du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le Général Elack Andriankaja.
La distribution de denrées alimentaires a duré 15 jours et les personnes les plus vulnérables en sont les principales cibles, dont la liste a été fournie par les Fokontany et les Communes concernés. L’équipe du BNGRC a effectué un déplacement pour transporter et distribuer du riz pour chaque Commune. L’opération a été assez difficile puisque certaines localités sont inaccessibles. La situation est encore critique dans ce District. La population souffre d’une crise alimentaire aigüe depuis le passage du cyclone Batsirai. Outre la destruction des infrastructures, plusieurs Communes sont totalement isolées. Il est alors difficile de venir en aide à la population. Une situation qui a engendré une discussion interminable au sein de la communauté ainsi qu’un conflit entre les autorités locales.
Anatra R.


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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