Publié dans Société

Axe Soanierana-Ivongo - Vahibe - Le désenclavement en marche

Publié le dimanche, 11 décembre 2022

En très mauvais état et quasi impraticable durant la saison des pluies, la route nationale secondaire reliant Soanierana-Ivongo (RNS 5) et Vahibe est actuellement l'objet d'une réhabilitation de grande envergure. Cette partie du nord-est de Madagascar est pourtant une zone à haute potentialité économique, mais la difficulté à acheminer les produits à bon port constitue l'un des problèmes majeurs.

Ainsi, 75 km de routes partant de Soanierana-Ivongo et traversant Vahibe pour aboutir à Mananara, de 8,50 mètres de large, seront bitumés. Actuellement, 17,75 % des travaux physiques sont déjà réalisés. Cela concerne l'installation des chantiers, l'entretien de l'ancienne piste existante, les mesures environnementales et sociales, le terrassement et les travaux préparatoires ainsi que le dégagement des emprises.

Cela va désenclaver toute une partie du nord-est, garantissant un boost économique pour la population locale avec l'amélioration du secteur touristique et l'échange de produits agricoles. C'est aussi un accès rapide sur le port de Tamatave et permettra de faciliter la circulation des personnes et des marchandises tout au long de l'année en tout temps. En bref, l'accomplissement du projet va contribuer à la réduction de la pauvreté de la population vivant dans cette zone.

En terres marécageuses, la RNS 5 a connu quelques modifications. Certains tronçons de route longeront désormais les pieds des montages et 8 ponts seront aussi construits pour passer les huit rivières sur le tracé. Financé à hauteur de 83,85 millions de dollars, les travaux dureront 24 mois. Parmi les bailleurs du projet figurent le Fonds d'Abu D Hadi pour le développement (FABDH), le Fonds Saoudien de Développement (FSD), le Fonds Koweïtien de Développement Economique Arabe (FKDEA), la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), l'OPEC Fund for International Development (OFID) et l'Etat malagasy.

« La réhabilitation de la RNS 5 est difficile avec les conditions climatiques inhérentes à la Région. Il y a beaucoup d'endroits noyés sous l'eau. Le terrain est boueux à de nombreux endroits et le tracé a été même modifié pour éviter ces points marécageux », affirme le ministre des Travaux publics.

Il a ajouté que « tous les moyens sont mis en œuvre pour faciliter l'accès à la carrière qui est située à 40 km. Actuellement, c'est la priorité pour avancer plus rapidement avant que les cyclones n'arrivent afin de protéger la dégradation des travaux accomplis. Une barge pouvant supporter une charge de 700 tonnes et de 600 m2 de surface a été aussi installé  sur le parcours ».

Le ministre de Travaux publics, Jerry Hatrefindrazana, est descendu sur place la semaine dernière pour constater de visu l'avancement des travaux. « Les normes, notamment l'épaisseur de la bitume et du béton, doivent être appliquées par la société SINOHYDRO. Nous construisons pour que les infrastructures durent des années », a-t-il réitéré.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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