Publié dans Société

Braquage à Behoririka - Un coursier tombe sous les balles des assaillants

Publié le jeudi, 29 décembre 2022

Une effusion de sang mêlée de scène de panique ! C’est ce qu’on peut qualifier de ce braquage survenu vers 11h du matin au pied d’un bâtiment servant de cash point surplombant la Galerie Mialy, située sur la rive est du lac de Behoririka. A cet endroit, c’est un coursier de 32 ans qui a payé de sa vie au cours de ce hold-up se soldant également par le vol de 130 millions ariary, et qui fut perpétré par deux individus armés ne portant pas de cagoules, sauf qu’ils n’ont pas enlevé leurs casques.

Car pour s’emparer du sac dans lequel se trouve tout l’argent liquide que le malheureux venait juste de retirer à la banque BNI d’Antsahavola, les agresseurs ont alors tiré à bout portant sur le salarié de ce cash point,  alors que la victime se trouvait juste en bas de l’escalier, qui devait le mener à l’étage du bâtiment, là où se trouve le cash point. Le coursier, ayant reçu des projectiles à la fois sur le crâne et le cou, s’est affalé brusquement sur le bitume pour ne plus jamais s’y relever. En quelques secondes seulement, il s’était vidé de son sang. « Le coursier aurait tenté de s’opposer par la force à ses agresseurs. Ces derniers n’ont donc pas hésité à lui tirer dessus », raconte un témoin à la scène. 

Mais une balle perdue a atteint également une femme d’âge mûr (une secrétaire) puisque les bandits n’ayant pas hésité à faire feu. Le projectile s’est enfoncé dans sa torse pour ressortir ensuite dans son dos. La victime, en état d’urgence absolue, fut évacuée à la Polyclinique de Behoririka. Les coups de feu ont provoqué la panique générale chez les passants, pourtant très nombreux à se trouver dans les parages au moment des faits. « Ce fut un sauve-qui-peut général où les gens couraient dans tous les sens. La plupart ont cherché refuge à la station Shell sise à proximité », explique un autre témoin.  

Beaucoup de personnes que nous avons interrogé ont affirmé avoir entendu trois détonations. Au moins trois autres personnes ont aussi frôlé la mort, toujours à cause des balles perdues. « D’abord, j’ai entendu une déflagration. Puis, sur le sol gisait le corps de mon neveu. C’est tout ce que je me souviens. J’ai crû que ma fille aurait été également morte tant le bandit qui tirait était juste près d’elle. J’étais terrifié. Heureusement, elle est encore en vie », explique Haja, l’oncle du pauvre coursier. Aina, la fille de Haja raconte : « L’un d’eux était tout de noir vêtu. Mais je n’ai pas pu voir son visage ». Madame Toky, gérante d’une boutique sise au rez-de-chaussée était aussi traumatisée. « Je me tenais même pas à un mètre du tireur. J’ai failli sérieusement y passer aussi », raconte-t-elle, non sans émotion. 

Car, une fois que les malfrats ont eu le butin, ils ont quitté les lieux,  non sans qu’ils n’aient fait un coup de semonce, histoire de dissuader ceux qui étaient tentés de les contrecarrer pendant leur évasion.  Par la suite, celui qui a utilisé le revolver l’a remis calmement dans sa poche. Les deux larrons ont ensuite remonté la rue menant au pont Behoririka, non pas au pas de course, mais le plus tranquillement du monde. « Ils auraient dû garer leur moto quelque part entre Behoririka et Andravoahangy », explique un pompiste du coin. Actuellement, la Police dont le commissariat du 3e Arrondissement et la brigade criminelle poursuivent l’enquête. Reste à savoir si la caméra que le pouvoir a récemment installée dans le périmètre, a au moins pu filmer la scène, donc permettant de donner les signalements des malfaiteurs.

 

Franck R.

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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