Championne de lutte contre les VBG et le mariage précoce. La Première dame Mialy Rajoelina, également présidente et fondatrice de l'association Fitia, a reçu cette nomination par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) depuis avril 2019. Presque 5 ans après, le bilan s'avère positif, si l'on tient compte de l'évolution dans la manière de penser et les mœurs culturelles ancrées. Nombreuses sont les victimes qui osent briser le silence et dénoncer les cas de violence. Les personnels ne chôment pas auprès des centres d'écoute et des établissements proposant une prise en charge intégrée. Les signalements se multiplient, tant sur les réseaux sociaux qu'auprès des autorités compétentes, dont les Forces de l'ordre.

Parmi les réalisations de cette même année en matière de VBG figure la mise en place d'un centre spécialisé implanté à Mahamasina, fruit du partenariat entre l'association Fitia et divers partenaires. Opérationnel depuis novembre 2019, le centre assure une prise en charge intégrée des victimes. Il accueille également une formation professionnelle pour les survivants de violences, contribuant à leur relèvement. D'un autre côté, la Première dame a encouragé l'adoption et l'application de la loi n° 009/2019 relative à la lutte contre les VBG. Cette loi est actuellement mise en vigueur et traite toutes les formes de violence. 

Multiples interventions dans le Sud

Des milliers d'enfants concernés. L'association Fitia, fondée par Mialy Rajoelina, a pu intervenir face au « Kere » dans le Sud, à travers le projet « Avotse » mis en œuvre en 2020 et 2021. Ce dernier a permis le renforcement de l'alimentation scolaire via la redynamisation des cantines dans les écoles primaires publiques de 20 villages d'Androy et d'Anosy. Ces localités cibles ont également accueilli la caravane médicale pour offrir des soins de proximité aux villageois. La construction d'écoles aux normes et la prise en charge sanitaire des élèves figurent également parmi les activités entreprises avec divers partenaires. Les résultats semblent concrets, si l'on tient compte de l'assiduité des élèves en classe grâce aux cantines scolaires. Les résultats scolaires y sont aussi conséquents.

Par ailleurs, l'usine NUTRISUD est opérationnelle depuis octobre 2021 grâce au soutien de la Fondation Mérieux et du groupe NUTRISET. Quelques mois après son opérationnalisation, l'usine a commencé à sauver des vies contre la malnutrition infantile dans les 3 Régions du Sud, notamment à travers la production de compléments nutritionnels baptisés « Kapik'nakà » (mon arachide). Les premières dosettes nutritionnelles ont été distribuées depuis janvier 2022 au profit d'environ 10.000 élèves. En parallèle, 120.000 enfants âgés de 5 à 13 ans bénéficieront chaque année de ces compléments nutritionnels, servis gratuitement au petit-déjeuner.

Cinq célébrations du 8 mars

Le dernier 8 mars de la Première dame durant le mandat de son époux. Mialy Rajoelina honorera de sa présence la célébration nationale de la Journée internationale des droits de la femme (JIF), ce jour au Stade Barea à Mahamasina. Plusieurs activités et interventions seront au programme. Mais avant cela, elle a déjà pu assister et visiter ces derniers jours plusieurs évènements relatifs à la JIF 2023, sous le thème « Une fille éduquée, une femme autonome : garantes du développement durable ». 

Depuis 2019, chaque célébration de la JIF se démarque par des actions concrètes. L'inauguration de la maison des jeunes à Ankilifaly, d'un débarcadère ainsi que du point vaccinal à l'« Hôpitaly Be » de Toliara en font partie en 2020. 

Mahajanga, Fianarantsoa et Toliara ont aussi obtenu des infrastructures à l'occasion du 8 mars. Le reboisement de mangroves, de raphia et de bambou a marqué la célébration à Antsiranana en 2021. A Antananarivo, le centre de promotion de l'artisanat en faveur des femmes « Har'Kanto » a été inaugurée. L'année dernière, Antsirabe a accueilli la célébration officielle à travers un reboisement à Andraikiba. Un centre multiplicateur de semences et un centre d'accès à Internet sont opérationnels à Manakara et Mananjary. 

Ces réalisations ne constituent que des exemples parmi celles entreprises par la présidente de l'association Fitia, au profit des femmes, des jeunes et des enfants. « Votre parcours, votre sens du devoir et du partage ainsi que votre détermination à servir votre prochain sont une source de motivation et un leitmotiv d'action pour beaucoup d'entre nous », a avancé l'ancien représentant de l'UNFPA lors de sa nomination en tant qu'ambassadrice, en s'adressant à l'époque à l'épouse du Président de la République. Mialy Rajoelina reste une source d'inspiration, un modèle pour des millions de Malagasy.

Patricia Ramavonirina