Publié dans Société

Malnutrition - Les grains de millet, la réponse

Publié le dimanche, 19 mars 2023

Changement climatique, terres arides, pluviométrie au plus bas. L’agriculture connaît aujourd’hui des problèmes graves entrainant une baisse de la production et une déficience au niveau de la nutrition. A Madagascar, de nombreuses localités sont atteintes par ces carences. Parmi les cultures les plus adaptées à ces conditions extrêmes, le grain de millet est un candidat idéal. L’Organisation des Nations unies (ONU) a d’ailleurs déclaré l’année 2023 comme celle du millet sur une suggestion de l’Inde et d’autres pays.

Lors du début de la célébration de la Journée internationale du millet, l’ambassadeur de l’Inde à Madagascar, Bandaru Wilsonbab, a tenu à encourager l’Etat malagasy à se tourner vers cette plante pour résoudre le problème de malnutrition. « Les grains de millet contiennent de nombreuses qualités nutritives. Leur résistance aux variations climatiques, la sobriété de leur besoin en eau et engrais et leur faible demande en travail manuel pourraient être une solution durable et favorable aux problèmes de malnutrition », a-t-il déclaré.

Les Régions des hautes terres centrales, dominées par un sol latéritique et ferrique, sont les localités à prioriser dans la culture du millet. Cependant, les régions comme Amoron’i Mania et Matsiatra-Ambony sont trop montagneux et n’offrent que très peu de terrains cultivables. Cette situation ne permet pas de développer la culture de riz à un niveau optimale. Entretien des rizières, accès à l’eau, manque d’engrais, tous ces éléments représentent des obstacles. Si le millet est adopté, la malnutrition chronique dans ces Régions serait résolue.

En outre, le millet possède un cycle de vie assez court entre son semis et la récolte de ses graines, soit environ 4 mois. Cela représente un avantage non négligeable pour les agriculteurs.

D’un point de vue nutritionnel, le millet est très intéressant. Il contient beaucoup de nutriments dont le corps a besoin, tels que le magnésium, le calcium, le manganèse, le phosphore ainsi que des fibres, des vitamines (notamment la vitamine B) et des antioxydants. On y retrouve également des acides aminés, de la lysine, des protéines et du lipide.

Par ailleurs, les grains de millet contiennent également un peu de vitamine E, mais riches en magnésium (125 ml de millet cuit couvre environ 10 % de nos besoins quotidiens.). Un autre intérêt de cette céréale est sa teneur en protéine.

Un grain de millet a une saveur qui rappelle celle de la noisette. Il faut rincer les grains de millet avant de les faire cuire. Le millet a une durée de cuisson de 20 min comme le riz. Contrairement au blé, le millet est sans gluten. Les personnes qui sont sensibles au gluten peuvent donc en consommer sans modération.

En augmentant durablement leur production et leur consommation, les grains de millet peuvent jouer un rôle essentiel pour atteindre la sécurité alimentaire mondiale. Plusieurs événements pour leur promotion seront attendus cette année. 

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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