Publié dans Société

Corruptions au service « Passeport » - L'Inspection générale de la Police entre en scène !

Publié le jeudi, 13 avril 2023

Face au mécontentement général des usagers à l'encontre du service de délivrance des passeports à Anosy, de nouvelles mesures ont été entreprises et doivent entrer en vigueur dès aujourd'hui. En effet, les accusations de malversation et de dessous-de-table qui font monter les frais pour l'obtention d'un nouveau passeport jusqu'à 1 million d'ariary contre les 190.000 ariary prévus, ont fini par faire bouger les instances.

« De nombreuses plaintes sur les coûts supplémentaires concernant l'obtention d'un passeport ont été reçues. Ainsi, il a été décidé que l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), en collaboration avec les organes anti-corruption, va travailler ensemble pour identifier les responsables. Basées sur les doléances et les témoignages des victimes, des enquêtes sont actuellement en cours », selon le ministère de la Sécurité publique. Ce dernier a ajouté que face au nombre de demandes reçues depuis le mois de février dernier, une rallonge de la délivrance du nouveau passeport est inévitable.

Ainsi, le service sera ouvert dès 6 heures du matin pour recevoir les demandes et les dossiers requis. En plus, des représentants au niveau des entités anti-corruption seront dépêchés sur place afin de contrôler les activités de ce service. Les éléments de l'IGPN pourraient aussi intervenir en cas de tentative de corruption ou de faits avérés.

D'ailleurs, le numéro mobile 034 05 507 34 a été ouvert pour dénoncer toute personne ou policier qui tente de soutirer une somme d'argent, autres que celle mentionnée pour faire la demande d'un passeport.

Du côté administratif, le dépouillement des demandes et leur validation seront accélérés. A cet effet, l'exigence du fameux « lettre d'hébergement » ne sera plus obligatoire. En réalité, en plus des pots-de-vin, c'est surtout cette pièce qui freine l'avancée de l'approbation des demandes. Cependant, il est à noter que la justification du déplacement est toujours nécessaire.

Enfin, en vue de réduire considérablement la longue file d'attente, des consignes seront également prises. Les usagers sont priés de suivre les directives sur place.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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