Publié dans Société

Evaluation des manuels scolaires - Des points à améliorer pour Madagascar !

Publié le mardi, 18 avril 2023

56. Tel est le nombre de manuels scolaires que des experts malagasy ont pu évaluer la qualité. Madagascar a fait l’effort d’évaluer le plus de manuels scolaires, ce qui constitue un bon point noté par les partenaires. De plus, « les manuels scolaires utilisés dans le pays se situent à peu près dans la moyenne des critiques. Ils ne sont pas pires que ceux des autres, bien que plusieurs points restent à améliorer », s’exprime le Dr Guy Roger Kaba, représentant de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et Gouvernements de la francophonie ou CONFENEM. Pour rappel, les résultats de l’évaluation ont avancé que bon nombre de supports pédagogiques sont obsolètes, utilisés depuis près de 30 ans. A l’exemple du livre « Méthode Boscher », certains mots ne sont plus d’actualité, dont « pipe » que la plupart des élèves malagasy ne connaissent plus. Toutefois, la technique d’enseignement proposée dans ce manuel peut être retenue, d’après Jaona Randrianomanana, professeur de français et formateur. 

Diverses recommandations ont été sorties à l’issue des deux jours d’atelier de restitution de l’évaluation de la qualité des manuels scolaires à Madagascar, clôturé hier à Antanimena. Il s’agit d’un projet du CONFENEM et de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), mis en œuvre sur un financement de l’Agence française pour le développement (AFD). L’élaboration d’un document cadre et d’une politique nationale pour la conception de ces supports pédagogiques en fait partie. A cela s’ajoute le renforcement de capacité des techniciens d’une part et des évaluateurs de qualité de l’autre. « Le même exercice a été fait dans les 6 pays pilotes, à savoir Madagascar, Bénin, Burundi, Niger, Sénégal et Togo. Chaque pays a proposé une feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations. Après cette phase pilote, la prochaine étape consiste à accompagner les 6 pays et d’ajouter 4 autres. Cette fois-ci, les experts malagasy apporteront leur contribution », avance notre source auprès de ladite conférence. 

Pour sa part, le secrétaire général (SG) du ministère de l’Education nationale (MEN), en la personne de Théophil Rabenandrasana souligne que « pour l’instant, il ne s’agit pas d’élaborer des manuels mais d’instaurer un cadre global. Toutefois, la feuille de route précise que toutes les étapes devraient être franchies cette année pour y arriver ». « Cependant, des nouveaux manuels scolaires devraient être distribués pour les élèves en classe de T1, T2 et T3 dès la prochaine année scolaire, dans le cadre de l’élaboration du nouveau programme. Au moins, chaque élève devrait avoir un livre de lecture », ajoute le SG. Nous sommes en pleine réforme et en cours d’application de la loi d’orientation du système éducatif. Des manuels de qualité y contribuent. Sans les livres de lecture par exemple, les élèves ne sauront pas lire correctement. Le fait est que moins de 50% des élèves en classe de T5 maîtrisent la lecture et le calcul, selon le Programme d'analyse des systèmes éducatifs (PASEC). Bref, les manuels scolaires s’avèrent indispensables tant pour les enseignants que les élèves afin de garantir une éducation de qualité.

 

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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