Publié dans Société

Enfant des rues d’Analakely - Le viol sur Tolotra, pas encore confirmé

Publié le mardi, 18 avril 2023

Suite à la publication sur les réseaux sociaux de l’existence d’un enfant des rues gravement malade près de l’avenue de l’Indépendance à Analakely, l’association « Social Key Madagascar » (SK Association) a pris l’enfant sous son aile, dimanche dernier. Après les premiers soins, l’état de l’enfant est stable, mais il doit encore porter des couche-culottes. Les résultats des analyses préliminaires n’ont pas été concluants sur la confirmation ou non de viol. Des examens approfondis devront encore être menés. La nature exacte de son état n’a pas été divulguée, secret médical dit-on.

En rappel, le garçon a fait fuir les passants, car il dégageait une odeur nauséabonde. Questionné sur ce qui lui était arrivé, il a répondu qu’il a été violé et est atteint d’incontinence. Ainsi, un membre de SK Association a décidé d’emmener l’enfant dans un centre de soins. 

Actuellement, bien que l’enfant soit pris en main par HJRA, sa santé est encore précaire. En effet, malgré les efforts effectués pour retrouver ses parents, ces derniers ne se sont pas encore manifestés.

Il est à savoir que ce sont les violences subies par Tolotra et son grand frère à la maison, située à Mahatazana Ambohimahitsy qui les ont menés à mendier dans la rue et à faire de petits boulots. Leurs parents ont sans doute peur des sanctions.

Selon les témoignages de son frère, « Chez nous on se faisait battre par les parents sans raison apparente. C’est pourquoi l’on a décidé de vivre dans les rues. C’est une marchande à Analakely qui m’a alerté que mon petit frère a été violé. Moi, je ne sais pas ce qui s’est réellement passé ».

Des papiers administratifs, comme l’acte de naissance ou le certificat de résidence, sont requis pour que l’hôpital puisse mener à bien leur travail. Malheureusement, tous ces documents ne sont pas accessibles par la famille de cet enfant.

De son côté, Stéphane Fitiavanjanahary, leader de l’association SK, a affirmé que « suite à la publication sur Facebook d’un enfant malade dans les environs d’Analakely, ils ont décidé de le chercher. En tant qu’organisation œuvrant dans le social, on a le devoir d’apporter le peu d’aide à notre portée. Ce n’est que dimanche dernier que Tolotra fut retrouvé par l’un de nos membres. Il a été tout de suite emmené à l’HJRA ».

L’association SK a lancé un appel au don pour ceux qui souhaitent l’aider. Le numéro pour envoyer l’argent est disponible sur sa page Facebook officielle. Le don peut être également remis en main propre.

L’histoire de Tolotra n’est pas isolée, mais cette fois-ci quelqu'un a osé dénoncer les faits. Le viol d’enfant des rues n’est pas un phénomène  nouveau. De nombreux enfants sont victimes d’une telle atrocité de la part des membres de leur famille. Les petites filles et garçons sont réduits à des objets de désir des hommes pervers ou même vendus par leurs propres parents. Certains sont aussi violés par les leaders aînés du groupe. Mais comme ce sont des 4’Mi, peu de personnes s’en soucient. D’ailleurs, le fait d’intervenir dans leurs affaires pourrait s’avérer très dangereux.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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