Publié dans Société

Invasion acridienne - 50 000 hectares à désinfecter

Publié le vendredi, 28 avril 2023

Avec l'apparition de nombreux foyers d'essaims de criquets migrateurs dans plusieurs Régions, tous les moyens à la disposition du ministère de l'Agriculture et de l'Elevage ont été mobilisés. La lutte sera âpre car la superficie affectée représente actuellement plus de 50.000 ha. Cela inclut quelques Régions comme l'Ihorombe, l'Amoron'i Mania ou encore le Menabe.

« La recrudescence acridienne est réelle », selon le ministre en charge de l'Agriculture et de l'Elevage, Harifidy Ramilison. Il a aussi évoqué l'insuffisance de moyens adaptés à la situation, mais affirme faire le nécessaire pour éliminer les essaims jusqu'à juin 2023.

L'objectif du département est d'arriver à endiguer le fléau et atteindre le « déclin acridien » en fin de saison afin d'éviter le risque d'invasion acridienne en employant de nouvelles stratégies. Ainsi, la population locale va être impliquée, formée, équipée et encadrée afin de renforcer les agents techniques déjà affectés sur les terrains.

Un numéro vert (033 65 111 11) est déjà ouvert pour alerter sur l'évolution de l'avancée des criquets dans les localités touchées, la direction des essaims et les résultats obtenus. Il permettra de passer en temps réel les informations reçues par les habitants sur la présence de criquets.

Grâce aux appels centralisés auprès du CCI-LA et auprès du Centre de lutte antiacridienne (IFVM ou « Ivon-toerana Famongorana ny Valala eto Madagasikara »), les informations sont aussitôt relayées auprès de responsables des postes acridiens, lesquels coordonnent les interventions sur terrain. 

Etant donné l'énormité de la tâche et la complexité de sa mission, le ministère de tutelle ne dispose que de deux hélicoptères pour couvrir les zones non accessibles par voie terrestre et mener la lutte dans les airs grâce à des agents munis de pulvérisateurs de produits de traitement manuel au sol. Quelques véhicules pick-up sont aussi opérationnels sur le terrain  afin de mener la lutte au sol. Ceux-ci sont équipés d'un atomiseur à grande portée.

L'augmentation des essaims s'explique par l'abondance des précipitations dans ces localités à cause du passage des cyclones, ayant favorisé ainsi l'éclosion des « kijeja ». Beaucoup de pluies impliquent beaucoup de verdures, et les sauterelles arrivent à maturité plus vite que prévu.

Cette semaine, une surface de 560 Ha a été traitée (500 ha par voie aérienne et 60 ha par voie terrestre). A titre d'exemple, dans la Région de Menabe, 11 foyers d'essaims sur une superficie de 800 ha ont été traités via les hélicoptères. Dans cette guerre contre les sauterelles, 90 pulvérisateurs vont être distribués avec en accompagnement des équipements de protection individuelle (EPI) aux agents œuvrant sur les terrains. Cela est très important, car il faut aussi préserver la santé de ceux qui manipulent des pesticides.

Depuis le début de cette bataille, en novembre 2022, le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage a annoncé une superficie de 10.937 ha traitée avec des pesticides.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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