Publié dans Société

Reprise de la ligne TCE Moramanga - Toamasina - Ruée des passagers lors du voyage inaugural

Publié le jeudi, 01 juin 2023


Un total engouement. C’est ce que l’on peut qualifier la journée d’hier consacrée à la reprise de la ligne de chemin de fer reliant Moramanga et Toamasina (TCE). Ainsi, la société Madarail a tenu ses promesses en rétablissant les voyages en train sur les lignes ferroviaires malagasy.
Après le MCE, le 26 mai dernier, c’est au tour de la TCE de reprend le chemin des rails. Cela a fait le bonheur des habitants qui ont espéré le retour du train. Lors du premier voyage hier, les wagons étaient pleins à craquer et nombreux sont ceux qui ont dû attendre le prochain départ.
« 4 années de suspension, cela fait longtemps que nous attendions ce moment. 22 Communes ont été enclavées vu que le train était le seul moyen d’y accéder. Aujourd’hui, celles-ci sont de nouveau accessibles grâce à la réouverture de la ligne ferroviaire », s’est exprimé le ministre des Transports et de la Météorologie, lors de son discours.
Ce dernier n’a pas oublié de louer les efforts titanesques que la société Madarail a fournis pour l’accomplissement des travaux qui ont permis la relance de la ligne Moramanga- Toamasina. « Les dégâts ont été importants sur la voie ferrée à cause des cyclones, éboulements et vols de rails. Néanmoins, Madarail n’a pas lésiné sur les moyens pour remettre en état la voie », a-t-il ajouté.
Le ministre a conclu sur l’importance historique du chemin de fer afin de sensibiliser la population face à la recrudescence de la dégradation et des vols d’infrastructures. En effet, « beaucoup de nos ancêtres ont donné leur vie pour que nous puissions utiliser la ligne ferroviaire. Rendons leur honneur en préservant et en protégeant ce patrimoine ».
Au sujet de l’enclavement des Communes, la maire d’Andekaleka, Soatombo Claudine, explique que c’est la partie située entre Anivorano-Est et Andasibe qui en est la plus affectée. Cela touche 6 Communes qui n’ont aucun moyen de locomotion autre que le train. La remise sur les rails du TCE va résoudre instamment les problèmes d’approvisionnement, la sortie des produits comme le gingembre, les évacuations sanitaires, le trajet des enfants pour rejoindre l’école dans les localités concernées.
« Le train, c’est encore le moyen le plus sûr pour voyager. Il a été dommage que l’Etat malagasy l’ait laissé à l’abandon depuis plusieurs années. Nous remercions particulièrement la société qui est en charge du chemin de fer actuel. Celle-ci a entendu nos prières et a eu l’initiative de refaire marcher ce moyen de locomotion », s’exprime un habitant de Moramanga, venu expressément prendre le train avec sa famille lors de ce jour de lancement.
En effet, l’utilisation du train, en plus de permettre le transport de marchandises et de voyageurs, contribue également au développement économique des villes et villages qui en sont desservis.
« En ce début de la reprise des actvités, Madarail va offrir deux allers-retours par semaine. Le premier trajet atteindra Toamasina et le second s’achèvera à Ambila comme avant. 4 nouveaux wagons avec 300 places disponibles, contre 170 précédemment, sont utilisés pour qu’il y ait le maximum de voyageurs empruntant cette ligne. La capacité des trains a été augmentée vu que les grandes vacances approchent, mais aussi pour aider le plus grand nombre d’habitants de cette partie de la Grande île dans leur quotidien », selon le directeur général adjoint de Madarail, Andrianjaka Rakotonanahary.
Après la TCE, l’autre objectif sera le grenier à riz de Madagascar. Ainsi, la ligne Moramanga - Lac-Alaotra (MLA) sera aussi l’objet d’une réouverture prochainement.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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