Publié dans Société

« Bazar kely » Toamasina - Détruit à 80 % par un incendie

Publié le dimanche, 21 juillet 2019

Déplorable ! C’est ce qu’on peut qualifier l’incendie, l’un des plus graves à graver dans les annales de l’histoire, survenu samedi vers 20h à Toamasina. Pour la deuxième fois en l’espace de quelques années, le « Bazar kely », du moins la partie basse, a été dévastée à 80 % par les flammes, réduisant ainsi près de 2 200 box ou autres stands avec toutes les marchandises en cendres. « De surcroît, le peu de marchandises qu’on a réussi à évacuer du brasier avaient été volées par des profiteurs », indique l’information. 70 % des commerçants ont tout perdu dans cet incendie.

 

D’après cette information, personne n’aurait vu démarrer le sinistre et tout s’est déjà embrasé assez rapidement pour que les témoins se fussent alarmés. Des riverains affirment avoir été  terrorisés par l’ampleur du sinistre qui s’apparentait à un véritable enfer, selon leurs dires. Preuve que le feu a incroyablement poursuivi son œuvre destructrice à grande échelle, les sapeurs-pompiers de la Commune urbaine de Toamasina ainsi que ceux de la société d’Ambatovy, n’ont pu maîtriser la situation que plus de quatre heures après l’éclatement de l’incendie, et ce, au prix d’un combat acharné. Le feu n’a été complètement éteint que vers 1h du matin, hier. « Nous avons fait le maximum pour éteindre le feu, mais au bout de quelques moments, l’eau s’est tarie brusquement ! De plus, nous n’avons disposé que d’une bouche d’incendie, et celle-ci est située dans le secteur de Jumbo Score, ce qui n’est pas à la portée de nos lances ! », déclare le chef d’équipe des sapeurs locaux. Cependant, les pompiers du port (SPAT), de l’ASECNA et bien entendu d’Ambatovy ont prêté main-forte aux soldats du feu de la Commune.

Pour le moment, en attendant que les enquêteurs puissent élucider l’affaire, des zones d’ombre planent sur l’origine du sinistre. Plusieurs versions, encore officieuses, ont été avancées. Certains privilégient la thèse d’un incendie criminel orchestré par des puissants investisseurs. D’autres avançaient qu’une dispute au sein d’un couple serait à son origine. Enfin, les bruits ont aussi couru comme quoi il s’agit d’une stratégie diabolique en vue d’expulser ces commerçants des lieux afin que certains puissent contrôler leur gestion à l’avenir.  Néanmoins, les pompiers ont expliqué que les constituants chimiques de la plupart des produits stockés dans les box sont en partie responsables de la vélocité des flammes pour que ces dernières puissent attaquer en un temps record un grand nombre de constructions. Pire, des négociants auraient stockés de l’essence sur les lieux.

Hier matin, les pompiers ont mobilisé quatre camions pour le nettoyage du secteur touché. A présent, les marchands du « Bazar kely » sont dans le désarroi total et se tournent vers le Gouvernement pour qu’il vienne à leur aide.

Franck R./T.H.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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