Publié dans Société

Violence sexuelle - Une femme sur 8 en est victime

Publié le mardi, 13 août 2019

D’après une étude sur la violence sexuelle effectuée par l’association ECPAT France dans les villes d’Antananarivo, Mahajanga, Toliara, Fianarantsoa, Antsiranana et Nosy Be, une femme sur trois, âgée entre 15 et 49 ans est victime de violence. Pire encore, 12,6 % de la gent féminine -  soit une femme sur huit - supportent la violence sexuelle au quotidien dont 8,6 % l’ont subie depuis l’âge de 15 ans. Et cette violence sexuelle se présente sous différentes formes. Durant la  restitution des résultats de cette étude, il a été mentionné que les rapports sexuels forcés et non désirés en font partie. Les victimes cèdent à des supplications, un chantage, des menaces ou une ruse.

L’exploitation sexuelle résultant d’une vulnérabilité économique, à savoir la pauvreté en est l’une des illustrations. « A Antsiranana, quand une fille sort avec un "Vazaha", toute la communauté est fière d’elle, et encore plus ses parents. Cela veut dire qu’elle et sa famille ont eu la chance de sortir de la pauvreté », affirme un  groupe de femmes.

Des réalités préoccupantes

Au niveau des zones d’intervention de l’ECPAT, le viol conjugal et l’exploitation sexuelle des enfants sont monnaie courante. Les violences sexuelles perpétrées sur les mineures de moins de 14 ans ne sont pas considérées comme une situation alarmante. Dans la ville de Nosy Be entre autres, la prostitution n’est pas une forme de violence sexuelle. Les femmes concernées le font de leur propre gré, contrairement au viol où elles ne font que subir leur malheur.

Un focus group effectué à Antananarivo a permis de déterminer qu’à cause de la pauvreté, certaines familles décident toujours d’aller vendre voire sacrifier leurs filles, mais jamais les garçons. « J’ai eu mon premier rapport sexuel au cours d’une fête organisée dans mon village. Un de mes prétendants, un adulte, y était présent. Mon père m’a offerte à cet homme, la nuit tombée. J’ai d’abord refusé que ce dernier me touche. Mais comme il faisait tard et que c’était l’ordre et la volonté de mon père, je me suis laissé faire », déclare une victime à Tuléar. De plus, il existe des formes de traite des filles renforcées par certaines pratiques traditionnelles comme les « tsenan’ampela » à Fianarantsoa, le « Moletry » chez les Tsimihety, ou encore le « Valifofo » chez les Bara.

K.R.

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Editorial

  • L’homme de la situation
    Le Chef de l’Etat Andry Rajoelina a-t-il su dénicher l’oiseau rare ? Observateurs comme simples citoyens préconisaient qu’il soit un peu difficile pour le locataire du Palais d’Iavoloha de trouver l’homme ou la femme pour occuper ce poste aussi délicat que compliqué de Premier ministre, chef de Gouvernement en cette période de trouble. Dans la continuité des mouvements initiés par les jeunes de la Gen Z, dès son retour de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York (USA), le 25 septembre, le Président de la République Andry Rajoelina a procédé au limogeage du ministre de l’Energie. Peu de temps après, c’est au tour du Premier ministre et de l’ensemble de son gouvernement d’être remerciés. Il fallait donc que le Chef de l’Etat nomme un nouveau locataire de Mahazoarivo et les nouveaux membres du Gouvernement. Une aventure risquée mais il faut coûte que coûte trouver la voie de la sortie sinon c’est…

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