Publié dans Société

Santé mère-enfant - Les « coins allaitement » font défaut !

Publié le lundi, 19 août 2019
Santé mère-enfant - Les « coins allaitement » font défaut ! Photo d’illustration : UNICEF Madagascar

Une vingtaine d’institutions et entreprises labellisées. Le Décret n° 62-162 sorti en 1962 souligne qu’une société employant plus de 25 femmes salariées devrait avoir un « coin allaitement ». Il s’agit d’un espace où ces mères peuvent allaiter leurs bébés. D’ailleurs, elles disposent d’une heure par jour pour le faire jusqu’au 15ème mois du nourrisson, selon toujours le Décret. « Depuis la sortie de la communication verbale en 2016, 4 ministères et 16 entreprises disposent de ce coin allaitement. 4 autres seront labellisés au cours de cette semaine, dédiée à l’allaitement maternel. Le Lycée privé catholique de Miarinarivo en fera partie », avance Nirina Rafarahanta, directrice de la protection sociale des employés auprès du ministère de tutelle. Le nombre de coins allaitement reste insuffisant, voire minime, si l’on tient compte de celui des entreprises employant des femmes. Cette situation pourrait s’expliquer par la faille dans l’application de la loi, la méconnaissance des employeurs ou encore leur négligence. D’ailleurs, certaines sociétés n’hésitent pas à licencier leurs salariées dès qu’elles tombent enceintes ou encore durant leurs congés de maternité. « Je viens d’être renvoyée en étant enceinte. Mon patron m’a dit que je ne suis plus capable d’assurer la production avec ma grossesse. Je ne peux rien faire, sans contrat de travail », nous confie Prisca. Cette jeune femme a travaillé comme opératrice auprès d’un « call center » à Tanjombato.


Des stratégies à adopter
La Semaine de l’allaitement maternel constitue une occasion pour le ministère de la Santé publique (MSP) et ses partenaires de renforcer les sensibilisations à ce sujet. « Nombreux sont les avantages tirés de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois, dont la croissance assurée du bébé. De plus, le lait maternel constitue un aliment sûr et complet pour le nouveau- né », avance le Pr Julio Rakotonirina, ministre de tutelle. L’allaitement maternel exclusif réduit aussi les dépenses des parents, notamment pour l’achat de lait infantile qui coûte cher. Bon nombre de mères sont, notons-le, contraintes de passer à l’allaitement mixte à cause de leur travail et faute de « coin allaitement » dans leurs bureaux. « Des efforts seront déployés pour conscientiser et sensibiliser les entreprises sur les droits des mères allaitantes. L’octroi d’une heure d’allaitement dans la journée et le coin allaitement en font partie. Le ministère de la Santé en dispose », ajoute le numéro 1 du MSP. Après la rencontre avec la presse, hier à Ambohidahy, la cérémonie d’ouverture officielle de la Semaine d’allaitement maternel se tiendra demain dans la Commune urbaine de Miarinarivo. Diverses activités seront au programme de cette semaine, sous le thème  « responsabiliser les parents, encourager l’allaitement maternel ».
Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
  • Direction Générale de l’ARAI - Un homme de l’intérieur prend les rênes
  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

A bout portant

AutoDiff