Publié dans Economie

Riz local - Les profiteurs font bouillir les prix

Publié le lundi, 20 mars 2023
La hausse de prix de ce produit est continue La hausse de prix de ce produit est continue Crédit photo : archives MICC

Ebahis. Certains consommateurs n’ont pas manqué d’exprimer leur étonnement après avoir constaté le prix d’un sac de riz produit localement sur certains étals de détaillants de la Capitale. En effet, ce prix équivalait presque à la limite à celui de l’ancien salaire minimum d’embauche, soit près de 200.000 ariary pour 50 kg de riz local. Certes, il peut s’agir de cas isolés mais cependant, le prix de certains produits de première nécessité flambe à nouveau sur le marché local après une petite accalmie. A la grande surprise des consommateurs, le riz blanc local « Makalioka » coûte en moyenne 3.500 ariary le kilo. Une hausse importante pour les familles qui ont l’habitude d’en consommer. Les autres variétés de riz produites localement, comme le « vary gasy mena » ou riz rouge, sont un peu plus abordables car le kilo s’achète aux environs de 3.200 ariary. Ainsi, une hausse de 100 à 200 ariary par kilo a été enregistrée depuis le début de l’année. Le « kapoaka » de riz atteint ainsi un minimum de 900 ariary et pourrait atteindre 1.300 arary. Pour certains distributeurs et revendeurs, la hausse de prix est la conséquence des problèmes d’approvisionnement dus à la détérioration des infrastructures routières suite aux intempéries des dernières semaines. En effet, les producteurs rencontrent des difficultés pour le transport du riz vers la Capitale, d’autant plus que le coût du transport connait une hausse pour la même raison.

Démesurée

D’autres commerçants avancent la hausse des intrants comme les semences et les engrais pour soutenir les raisons de cette hausse démesurée. Pourtant, dans les localités comme Tsiroanomandidy, les plaines du Laniera, celles de Betsimitatatra jusqu’à Mahitsy, qui sont les principaux greniers à riz à proximité de la capitale, le constat des prix est le même. Soit un prix du « kapoaka » qui oscille sur les 1.000 ariary malgré le fait que ce soit à la source et sans les variables du coût des transports. Pour ne rien arranger, les prix internationaux du riz ont également augmenté, soutenus par les achats asiatiques et l’appréciation des devises par rapport au dollar américain pour les pays exportateurs. Mais malgré cela, le prix du riz importé de même qualité que le local reste encore en deçà du prix du « vary gasy ». Sans tenir compte des frais de fret international et autres taxes douanières, il est donc impensable qu’un riz produit localement et ayant le même niveau de qualité d’un produit d’importation puisse se surclasser au niveau du prix. Une situation qui laisse présager des possibilités de spéculation. En effet, il y a de nombreuses personnes malintentionnées qui profitent de la situation. La flambée des prix des PPN est due aux spéculateurs. Certains grossistes et collecteurs font de la rétention de stocks. Cette pratique se fait souvent à l’approche des fêtes. Ils gardent les produits pendant plusieurs mois dans leurs entrepôts. Mais avec la conjoncture économique actuelle, les profiteurs n’attendent plus les périodes festives et usent de cette pratique à longueur d’année.

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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