Publié dans Economie

Transport aérien - Madagascar Airlines envisage des partenariats stratégiques

Publié le mardi, 18 avril 2023

Autonomie financière à court terme. C’est l’objectif que se fixe la compagnie nationale malagasy, d’après les dires de Thierry Bailleul, directeur général de Madagascar Airlines, hier dans les locaux de la compagnie à Analakely. « Compagnie nationale » en effet car Madagascar Airlines vient d’obtenir, avant-hier, son certificat de transporteur aérien ainsi que sa licence d’exploitation lui conférant officiellement son statut en tant que compagnie aérienne en bonne et due forme. Après ce décollage confirmé sur le plan administratif, la compagnie, par le biais de son équipe de direction, a ainsi exposé les objectifs à moyen terme à travers quelques lignes de priorité. « On s’efforcera d’étudier toutes les possibilités pour que d’ici trois ans, la compagnie puisse s’autofinancer pour ensuite avoir la capacité de produire des retours sur les éventuels investisseurs, partenaires ou actionnaires », explique le directeur général de Madagascar Airlines.

Une façon pour ce dernier d’avancer que la compagnie reste toujours ouverte à toutes les options de financement qui pourraient accélérer son décollage financier au plus vite. « Nous pourrions par exemple envisager des partenariats avec d’autres compagnies internationales pour les vols long- courriers à travers les codeshares. Mais pour cela, il nous faut d’abord intégrer le BSP. Intégration qui se fera au mois de juin au plus tard dans la mesure où l’une des conditions sine qua non était l’obtention de la licence d’exploitation ainsi que le certificat que nous avons reçus hier », s’enthousiasme Thierry Bailleul. 

Compensation

Pour rappel le BSP (Billing and Settlement Plan) « organisation et régulation des paiements et des facturations » est une filiale de l’Association du transport aérien international (IATA) qui propose ce service à tous ses partenaires agréés, à savoir, les compagnies aériennes, les agences de voyage, les voyagistes et autres revendeurs agréés afin de réguler et d'organiser les transactions financières entre les fournisseurs qui sont les compagnies aériennes et les revendeurs de titres de transport aérien ou tout simplement les billets d'avion. Le BSP collecte de la part des agents de voyage accrédités les montants dus par ces derniers aux compagnies aériennes IATA et les transfère ensuite à ces dernières. C’est enfin l’IATA, par le biais du BSP, qui régule une bonne partie des transactions du marché en vérifiant la solvabilité des acteurs concernés tant les agents de voyage que les transporteurs aériens. Le BSP est ainsi un atout- clé pour toute compagnie aérienne afin de pouvoir jouir de compensation en rapport au nombre de billet vendu. Depuis quelques années, Air Madagascar a été exclue de cette organisation à cause de sa situation financière. En effet, l’IATA a suspendu la compagnie malagasy du BSP, une mesure qu’elle utilise généralement lorsqu’il existe un risque que la compagnie en question fasse faillite ou cesse ses activités. L’IATA a aussi demandé aux agences de voyage de cesser toutes activités de billetterie et de remboursement au nom d’Air Madagascar. De quoi sérieusement inquiéter les voyageurs qui ont pris le risque d’acheter leurs billets d’avion chez Air Madagascar. « Il s’agit maintenant de réintégrer cette organisation de façon à pouvoir accompagner convenablement le décollage de Madagascar Airlines qui recommencera à vendre des billets progressivement grâce à l’obtention de certificat et de nouvelles licences », conclut le directeur général de Madagascar Airlines.

 

La rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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