Publié dans Editorial

Logique éclatement

Publié le dimanche, 01 août 2021

Clash au sein de l’Opposition du moins à l’intérieur de l’ancien parti au pouvoir Tiako i Madagasikara (TIM) fondé et dirigé par Ravalomanana Marc, l’ancien Chef d’Etat.
En effet, les deux figures de proue, Me Hanitra Razafimanantsoa et Fidèle Razarapiera, de l’émission « Miara-manonja », très prisée par les sympathisants de Ravalomanana ont pris le large. Députés TIM, la première dans le 1 er Arrondissement de Tanà-Ville et le second dans la circonscription d’Ambatondrazaka, Hanitra et Fidèle se démarquent ou plus exactement se libèrent provisoirement ou définitivement de la tutelle encombrante de leur guru, le dictateur-né Ravalomanana. L’avenir nous le dira jusqu’à quand résisteraient-ils ? Est-ce une fracture réelle ou un … cinéma tout court pour amuser la galerie ?
Quoi qu’on dise, la « fugue » qui défraie la chronique des deux bouillants députés et consorts résulte des frustrations de longue date. En fait, partager le même chemin sous la houlette de Ravalomanana relève d’un parcours du combattant. Un parcours difficile et humiliant voire usant ! En effet, l’ancien laitier, dit Ramose, n’offre jamais à ses proches collaborateurs, à ses compagnons de route ou de lutte l’occasion d’exprimer leurs avis. Ravalo dicte et ne laisse aucune chance de concertation au sein de l’état-major du parti. Il décide de tout et tout le monde se soumet et exécute ! A la longue, la situation est humiliante sinon révoltante ou encore frustrante ! L’éclatement ne peut pas être que prévisible encore plus logique.
L’épineuse question relative au choix du chef de l’Opposition à l’Assemblée nationale divise les ténors du TIM. Un choix qui normalement doit se cadrer dans la loi Brunel Razafindratsiandraofa, député d’Ikongo. Une loi nouvellement adoptée par les deux Chambres et validée par la HCC selon laquelle le poste de chef de l’Opposition, vice-président de l’AN, revient à un ou une parlementaire. Une disposition que Ravalomanana rejette catégoriquement du fait que son rêve s’évanouit définitivement. Adieu veau, vache, cochon ! Par contre, les élus TIM qui constituent le principal bloc de l’opposition à Tsimbazaza ont manifesté leur volonté de marcher avec.
Sur le plan général, il est impensable de croire à une quelconque unité de l’Opposition. Le RMDM se trouve en permanence au bord du clash. D’ailleurs, une bonne partie des formations de ladite plateforme, qui refuse le jeu personnel du président, a déjà claqué la porte. Ravalo avec quelques alliés fidèles tentent par tous les moyens de sauver le meuble. Dans la vie d’un parti, l’éclatement est souvent inévitable ! De toute façon, en politique l’unité durable n’existe pas ! Tout est question de jeu d’intérêts.
Attention donc ! Gare à la majorité au pouvoir. D’aucuns savent que l’IRD est constitué d’une myriade de formations politiques ayant soutenu le candidat n° 13 à l’élection présidentielle de 2018. Après la victoire sans conteste et reconnue par tous de Rajoelina Andry, on continue le chemin ensemble tout en partageant le gâteau. Mais il faut dire haut et fort et sans état d’âme que l’IRD n’est pas à l’abri de … l’éclatement. Au fur et à mesure où le prochain scrutin présidentiel approche, à mi-mandat, on sent déjà la fumée. Tout le monde doit veiller au grain en premier lieu le locataire d’Iavoloha du moindre signe précurseur annonçant un éventuel clash ou éclatement.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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