Publié dans Editorial

Mauvaise passe !

Publié le vendredi, 20 août 2021

Zone de turbulence ! Passe difficile ! A peine nommé et installé, le Gouvernement Ntsay se trouve dans une mauvaise passe. Des faits hyper-rarissimes ont émaillé la mise sur rail de certains nouveaux membres du Gouvernement.

 

Inédit ou inouï ! Un ministre après seulement trois jours de sa nomination démissionne. Prise de bec très déconcertante, entre deux ministres, tous de la gent féminine, au moment de la passation. Un autre faisant le chou gras des réseaux sociaux pour question, semblerait-il, d'un faux diplôme ! Et bien d'autres cas qui enflamment la toile.

Brice Randrianasolo, nommé ministre des Mines et des Ressources stratégiques le 15 août, jour de l'Assomption, à Iavoloha, dut remettre son tablier, soixante-douze heures après seulement. Un fait complètement rare ! La passation qu'il avait effectuée avec le ministre sortant a été purement et simplement annulée par la Présidence. Et pour cause, tout juste après la publication de la cérémonie d'Iavoloha, des rafales de tirs à balles réelles ou à boulets rouges à son encontre embrasèrent les réseaux sociaux. Des critiques acerbes, mettant en surface certains points jugés sombres de son parcours, gênaient Iavoloha et Mahazoarivo, au point de l'obliger par courtoisie à jeter l'éponge. On se désole profondément dans la mesure où le département des Mines fait partie des secteurs-clés sur quoi repose la relance nationale.

Au ministère de l'Environnement et du Développement durable, la passation de service entre Baomihavotse Raharinirina, ministre reconduit au dit département, et Hortensia Antoinesie, vice -ministre de la reforestation, poste nouvellement créé, a été houleuse. La courtoisie d'usage, en pareille circonstance, a cédé la place à une scène hors du commun. Selon des observateurs, le « ménage » entre les deux membres du Gouvernement, appelés à collaborer étroitement, n'annonce guère un signe de bon augure ! Vraiment dommage pour un ministère à vocation vitale pour l'avenir du pays sinon des générations futures.

D'autres membres du Gouvernement Ntsay ne sont point épargnés. Des tirs aveugles en direction de quelques ministres créent des troubles sur la sérénité du Gouvernement. Allant d'une question de validation plutôt validité d'un diplôme, vrai ou faux, au sérieux de la nomination d'une ministre anciennement membre d'un groupe artistique, une « danseuse » !

 En cette période de début du second mi-mandat, la nouvelle équipe, dont la mission consiste à conduire le pays vers la relance économique et sociale, traverse des moments critiques. Une mauvaise passe qui n'arrange guère l'image du régime.

On ne peut pas ignorer les critiques tout comme on ne peut pas non plus les crédibiliser. Nous ne sommes pas à travers la colonne présente la mieux placée pour apporter quelque appréciation que ce soit sur le fondement ou non. Il nous appartient de tirer la sonnette d'alarme à ceux ou celles qui sont appelés à diriger le pays que la pratique sociale change depuis l'avènement de la nouvelle technologie de la communication. En gros, pour les personnalités publiques en charge de la gestion des affaires de la cité, la notion de vie privée ou du domaine privé que l'on doit cacher ou voiler voit ses dimensions réduites.

En ce qui concerne le Gouvernement Ntsay qui traverse une mauvaise passe à cause des méchantes médisances, la seule issue honorable consiste à se concentrer au travail apportant des résultats concrets.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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