Publié dans Editorial

L'énième revers !

Publié le dimanche, 22 août 2021

Ratage à Cuba (1961) ! Débâcle au Viêt-Nam (1975) ! Echec en Afghanistan (2021) ! Le gendarme du monde enchaine et collectionne des revers. Au moment où les Etats-Unis d'Amérique, la première puissance économique et militaire du monde, entreprennent des missions de pacification ou d'interventions militaires, de leur propre initiative, dans certains points chauds où les conflits armés risquent de menacer la paix, ils rentrent à plusieurs reprises bredouilles.  

 

En 1961, dans un souci de limiter le rayonnement du communisme en Amérique, au cours du « débarquement de la baie des Cochons » par des exilés cubains armés par les Etats-Unis dans l'objectif de renverser Fidel Castro, proche de l'URSS, « l'aventure » s'était soldée par un échec cuisant. Un véritable camouflet pour l'Amérique. Le tout-petit Cuba soutenu par un autre super- puissance l'URSS tint tête. A noter qu'on est en pleine période de la « Guerre froide ».

En 1975, après avoir tout tenté pendant au moins 20 ans de contenir l'influence communiste en Asie, l'administration américaine d'Eisenhower et de Kennedy s'engageait dans une guerre difficile contre les Viêt-Cong (communistes) au Viêt-Nam. La rude bataille, où les Marines ont du mal à s'en sortir dans la forêt épaisse, débouche par la défaite des Etats-Unis. Ce fut la débâcle. Une honte frontale pour la grandeur du drapeau étoilé. Soulignons que la France, l'autre grande puissance, avait connu le même ratage dans ce même pays auparavant. Une grave humiliation pour le grand pays de De Gaule !

« Jamais deux sans trois ! » En Afghanistan, funeste rebelote pour le pays de l'Oncle Sam. Dans la perspective de punir les Talibans et selon la logique de l' »interventionnisme » américain, les « G.I. » débarquèrent en Afghanistan pour corriger et déloger les Talibans qui avaient refusé à livrer Oussama Ben Laden, supposé étant le principal artisan du « 11 septembre 2001 » aux Etats-Unis. Vingt ans après, ce sont les Américains qui sont chassés par les mêmes …Talibans ! Quelle ironie de l'histoire ! Faudrait-on rappeler que les Russes (l'URSS plus tard la Russie) avaient subi la même raclée. Joe Biden, l'actuel locataire de la Maison Blanche, ne pouvait pas continuer une longue et meurtrière guerre. Trop de victimes, de pertes en vies humaines ! Trop de dépenses ! Et trop d'incertitude ! Alors que c'est le pire moment pour quitter ou plutôt pour abandonner les Afghans.

Quelle leçon de l'histoire à tirer ! La politique d'occupation, expansionniste, interventionniste, c'est selon,  des « grands » de ce monde finira un  jour ou l'autre par céder face à la volonté ou à la détermination des « petits » à défendre leurs territoires, leurs intérêts et leur souveraineté. II faut toujours retenir dans la tête qu'on peut écraser une armée tandis qu'on n'arrivera jamais à réduire à néant un peuple !

Au départ de l'acte, les intentions affichées pourraient être bonnes mais chemin faisant, elles se muent en volonté … impérialiste tout court. Quand un Chef d'Etat annonçait que les iles Glorieuses (des Iles Eparses) seront transformées en « espace protégé » pour le besoin de la sauvegarde de la nature, on ne peut que louer l'initiative ! Mais est-ce vraiment le mobile de l'acte !

L'énième revers des Marines en Afghanistan servira de leçon.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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