Publié dans Editorial

Diplomatie offensive et dynamique

Publié le mardi, 07 septembre 2021

De l’agressivité ! Une diplomatie agressive. L’époque d’une Ambassade somnolente plongée dans une léthargie est révolue. Le contexte international, principalement dominé par l’après-Covid, nous oblige à avoir une diplomatie offensive et dynamique, en d’autres termes, des ambassades qui … bougent.

 

Les consignes dictées par le Chef de l’Etat à Iavoloha, le 15 août dernier, date à laquelle le nouveau Gouvernement avec comme chef l’inamovible  Ntsay Christian fut installé, sont valables pour tous qui occupent des postes de hautes responsabilités en interne qu’en externe de Madagasikara. Les ambassadeurs sous la houlette du chef de la diplomatie n’ont pas été nommés à leurs postes respectifs pour … s’engraisser à l’intérieur des quatre murs. Au même titre que les membres du Gouvernement, ils sont soumis à un contrat-programme. Tout chef de mission diplomatique ou consulaire qui ne remplit pas les critères imposés et se trouve en deçà des attentes, pour ainsi dire les résultats escomptés ne satisfont pas, sera remercié.

Madagasikara, en pleine bataille de la relance économique, a besoin d’ambassadeurs agressifs sinon offensifs et dynamiques. Les chancelleries malagasy notamment celles accréditées auprès des grands de ce monde tels la France, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, les Etats-Unis d’Amérique, le Japon, la Chine ont intérêt à prouver qu’elles sont à la hauteur de leur mission. Bien entendu, une mission essentiellement économique ! Il faudra également cibler d’autres pays, du continent africain surtout, comme le Maroc, l’Egypte, le Nigéria ou l’Afrique du Sud qui ont des capacités diverses intéressant l’économie nationale.

Dans la pratique, une Ambassade agressive c’est-à-dire offensive et dynamique se traduit par des ambassadeurs aptes à acter des opérations de contact ou d’intercession entre des opérateurs ou groupements d’opérateurs sur place du genre MEDEF et les opérateurs ou groupements d’opérateurs malagasy en vue des partenariats gagnant-gagnant. Il faut faire savoir à l’extérieur quelles sont les potentialités du pays pouvant intéresser les investisseurs. Allant du tourisme, dans tous ses états, aux richesses naturelles (faune et flore endémiques, mines, etc.) en passant par des activités industrielles, le textile entre autres à une main-d’œuvre jeune qualifiée ou qualifiable.

Notre Ambassade, là où elle se trouve, est par définition la « vitrine vivante » de Madagasikara, le rayonnement du pays ! La Grande île dispose d’immenses variétés de « produits » à vendre. Malheureusement, ils sont sous-exploités ! Les ambassadeurs ont donc vocation à assurer la prospérité de leur pays. A charge pour eux de démultiplier les rencontres du genre REF de l’Hippodrome de Longchamp, Paris (France).

Mais il fallait commencer par le … commencement à savoir, nommer des ambassadeurs dignes et compétents auprès de ces postes stratégiques susmentionnés. Ce n’est pas une évidence ! A noter que le régime précédent n’est pas parvenu à combler le vide des postes vacants des grandes chancelleries occidentales jusqu’à la fin de son mandat.

La diaspora, l’autre volet important de la mission d’ambassade malagasy à l’extérieur. La récente visite du Président malagasy en France nous fait état du vif intérêt que ressortissants malagasy qui résident en France ou en Europe ressentent à l’endroit de leur pays d’origine. Il fallait les mobiliser, les intéresser à s’impliquer davantage au développement de leur propre pays, Madagasikara.

Une diplomatie offensive et dynamique est incontournable. Le rôle pertinent du ministère de tutelle conditionne indubitablement la réussite.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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