Publié dans Editorial

An de grâce

Publié le jeudi, 04 janvier 2024

En attendant … ! La nouvelle équipe gouvernementale. Le discours de vœux du Nouvel an du Président de la République. Et les surprises agréables ou désolantes de 2024.

An de grâce ! Revisitons les bonnes mœurs  des temps immémoriaux qui, par la force des années, se perdent en conjecture. En occident, jusqu’au XIVème siècle, il fut d’usage de célébrer le Nouvel an, le 25 décembre, jour de la naissance de l’Enfant Jésus. On se congratule ! On se félicite. Et on se souhaite. Ainsi, l’An de grâce se fête en liesse dans la famille, en église et dans la communauté ! Au XVI ème siècle, avec l’adoption de nouvelles dates selon le calendrier grégorien, on décale la date du Nouvel an vers le premier janvier. Et les traditions de l’An de grâce disparaissent au fil des ans.

Chez nous, à Madagasikara, la fête du Nouvel an basée sur les salutations de vœux, des enfants adressées aux parents, des cadets aux aînés, partent peu à peu en fumée. Elles s’évanouissent avec le temps qui, d’ailleurs, passe et ne revient plus. Eh oui, c’est fini, ou presque, le temps où les enfants viennent au beau matin du Nouvel an apporter des « Vodiakoho » aux Ray aman-dreny ! Ou même des oies sinon de « vorontsiloza » aux aînés. En effet, le temps passe et les bonnes traditions trépassent !

Nous revisitons cette bonne manière. Le souhait d’un An de grâce coule de source en cette aube de la nouvelle année 2024. Toute fausse modestie mise à part, on ose espérer que l’an nouveau 2024 apportera à la Grande île de bonnes et heureuses surprises. D’après l’analyse respective de certains indices sur le tableau de fin d’année, de bonnes perspectives se profilent à l’horizon en ce début d’année. 

A tout seigneur, tout honneur ! Le riz, la récolte du riz dit « vary aloha » s’annonce bonne. Aussi bien dans le Vakinankaratra qu’aux environs immédiats de Tanà, les producteurs s’en félicitent de bons résultats. D’emblée, il faut espérer la bonne récolte en général de ce produit hautement stratégique dans la lutte pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Un objectif crucial !

Dans la foulée du secteur-clé, il faut mentionner la bonne performance du tourisme, cette activité de relance par excellence de l’économie nationale. Tous les indicateurs s’accordent à confirmer la bonne tenue de nos activités touristiques cette année 2024.

Le climat des affaires, selon les observateurs, s’améliore et continue dans ce sens en ce début d’année. Les investisseurs privés, principaux moteurs du secteur privé et acteurs de base pour la relance, se réjouissent de la visibilité du contexte général qui prévaut dans le pays. L’apaisement global y est pour beaucoup !

Les réelles belles perspectives en vue pour cette année nouvelle, entre autres la concrétisation des projets phares, consolident l’An de grâce. La mise sur rail effective du train urbain, un projet cher au régime Orange, ne sera plus cette année un rêve irréalisable. De même, le téléphérique marquera l’innovation cette année 2024. D’autres, le « fly-over », la solution radicale aux éternels bouchons d’Anosizato verra cette année 2024 sa concrétisation. Et le pipeline d’Efaho qui servira de l’eau dans cette partie de l’île. Etc…

An de grâce, des rêves se réaliseront !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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