Publié dans Editorial

Quid du casting

Publié le dimanche, 14 janvier 2024


Les élections continuent mais ne se ressemblent pas. « Un train peut en cacher un autre ». Au même endroit que le mandat du Président de la République, les mandats des maires et des députés tirent également à leur fin. Normalement, l’année 2024 verra ainsi les déroulements des scrutins généraux et des législatives (députés).
A la date d’aujourd’hui, les maires et conseillers ruraux / municipaux ont déjà dépassé la durée légale de leur mandat. Ils sont, en quelque sorte, en situation irrégulière. Tandis que les élections des députés, sauf anticipation,  devront avoir lieu dans le courant du mois de juillet. Maires et députés, deux postes électifs de premier plan, s’occupent des tâches cruciales voire stratégiques dans le bon fonctionnement de l’Etat. Si les premiers (les maires) tiennent un rôle-clé dans le bon déroulement des affaires publiques au niveau des collectivités, les seconds (députés) jouent un rôle de base à l’échelle nationale dans l’équilibre des pouvoirs entre les Institutions de la République notamment entre l’Exécutif et le Législatif tout en étant un levier incontournable au mécanisme de la démocratie. Une Assemblée nationale vivante et digne de sa mission constitue un gage pour le développement du pays. Mais attention, tout se prépare sérieusement ! D’où l’importance du casting ! Un sérieux casting est incontournable. Il garantira la mise sur les rails des élus sérieux, intègres et crédibles élus. Jusqu’ à preuve du contraire, jusque-là, la Grande île est malade de ses élus. Certes, des maires et des députés dignes de la confiance du peuple existent. Ils font l’honneur et l’objet de satisfaction ou de fierté de leurs électeurs. Seulement, les deux dernières mandatures au niveau des CTD et celui du Parlement nous ont fait état malheureusement de toute une flopée des bavures et d’énormités. En effet, les Communes à travers le pays et l’Assemblée nationale ont été infestées de vermine, de corrompus, des trafiquants, des prédateurs et des traitres et des « mpamadika palitao » de tout genre. Et pour cause, sur le plan général, une erreur de casting !
A juste titre, en cette veille de ces deux scrutins majeurs, qu’en est-il du casting ? Où en sont les préparatifs. Le plus dur et le plus délicat réside dans l’établissement de la liste des « mairables » et des « députables ». En fait, c’est le rôle principal dévoué au casting. Un terme tiré de l’anglicisme très en vogue dans les choix des futurs hauts dirigeants  aux postes électifs. Une responsabilité sinon une charge qui incombe à une équipe de politico-techniciens doués de certaine faculté de discernement et d’analyse objective. Quitte à ce « brain- trust » de soumettre aux instances supérieures une liste de personnalités bien triées au volet. Un régime voulant détenir une majorité confortable au sein des élus des CTD et dans les travées du Parlement se doit de veiller « très » sérieusement aux montages de ces listes.
A rappeler qu’une erreur de casting portera de lourdes conséquences sur l’avenir dudit régime, en place, mais aussi et surtout sur les lendemains de la Nation. Un pays représenté par des élus indélicats subira indéfiniment des effets nuisibles de leurs agissements.
La Grande île vient de sortir par la grande porte grâce à une élection présidentielle universellement reconnue. Continuons dans ce sens.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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