Publié dans Editorial

Devoir commun

Publié le lundi, 27 mai 2019

Il fut un temps, avant 1972, à l’Université d’Ankatso où il n’avait eu qu’une seule Faculté pour les études de Droit, d’Economie et des Lettres. Il existait ainsi un « Tronc commun » (1ère et 2ème année) pour des Départements tels Histoire et Géographie, par exemple. Au bout d’un certain temps, les étudiants du Tronc commun subirent ensemble un Devoir surveillé (DS) commun. Le rideau du scrutin des législatives est définitivement tombé. Les sensibilisations et la mobilisation des états-majors politiques pour convaincre les électeurs à se joindre à leur cause arrivèrent à leur terme le samedi 25 mai 2019. Et la journée d’hier, lundi 27 mai, fut consacrée à l’élection des 151 députés de l’Assemblée nationale.

A la différence des pays comme l’Inde, un pays continent, où les élections s’étalent sur plusieurs jours sinon des semaines, chez nous, elles se font en une journée. En Afrique du Sud ou au Brésil, l’élection est obligatoire pour chaque citoyen en âge de voter tandis qu’à Madagascar c’est un droit absolu mais libre à chacun de l’utiliser ou non.
Apparemment, les citoyens conscients de leur responsabilité s’étaient mobilisés, hier, pour aller aux urnes et cela au nom du devoir commun.  N’empêche que certains milieux d’observation craindraient un taux d’abstention élevé.
Devrait-on rappeler que l’élection est le moyen par excellence à tous d’exprimer leur « avis » ou leur choix. Et chaque citoyen ne devrait pas laisser à d’autres le soin de décider à sa place.
La mise en place de l’Assemblée nationale, par la voie des urnes, constitue l’un des fondements d’un Etat démocratique. On ne peut pas concevoir un Etat de droit et démocratique sans l’implication effective du Parlement, plus précisément l’Assemblée nationale où siègent les représentants légitimes du peuple, les députés. L’absence du Parlement est incompatible à un régime moderne et universellement reconnu. En somme, sans une Assemblée nationale vivante et percutante, on assiste automatiquement à la dérive dictatoriale d’un homme ou d’un régime.
Faudrait-il préciser qu’une Assemblée nationale (AN) utile et responsable exige la concrétisation de certains paramètres. D’abord, l’existence effective d’une majorité nette et stable de nature à conforter la sérénité et la paix sociale dans le pays. Cela peut s’expliquer par une Assemblée nationale épargnée de la piètre image truffée de volatiles, de pirouettes ou d’élus cupides « étant le gage d’une assise stable qui contribue à l’essor national et au bien-être de tous. En second plan, une suite logique du premier, à savoir le nécessaire tandem gagnant avec l’Exécutif. Deux Institutions vouées, par la force des choses, à avancer main dans la main qui, au fait, ne signifie pas bien sûr une relation de complicité pour le mal voire une conspiration contre la démocratie et les intérêts vitaux de la Nation.
Faudrait-on clarifier, pour la énième fois, le rôle stratégique et décisif que la Constitution attribue à l’Assemblée nationale dans le processus de redressement du pays ? En effet, les députés de Madagasikara endossent la lourde responsabilité de donner le feu vert aux grandes orientations de la Nation que l’Exécutif leur soumet à adopter. Ils ont aussi la tâche stratégique de contrôle  des actions publiques du Gouvernement.
Au final, devrait-on insister sur la nécessité nationale pour chaque citoyen et pour le pays de s’être  acquitté de ce devoir commun.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Menace permanente
    Un amateur du cruciverbisme risque une fois de tomber sur un énoncé « menace permanente » un mot de dix cases : « INSECURITE ». On ne cesse point d’insister sur la nécessité primordiale et cruciale d’évoquer les problèmes récurrents liés à l’insécurité qui règne dans le pays qui est justement une menace permanente pour les hommes et leurs biens.

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