Publié dans Politique

Coupure intempestive de courant - Des morts dans des Centres de traitement Covid-19

Publié le mercredi, 14 avril 2021

Force est de constater que les coupures d'électricité deviennent en effet de plus en plus récurrentes et frappent aussi dans les différents Centres de traitement Covid-19 (CTC) à Antananarivo. Deux personnes testées positives au coronavirus, requérant de l’assistance respiratoire et hospitalisées au niveau d’un des Centres de traitement Covid-19 à Antananarivo, ont succombé dans la soirée de mardi dernier. Non pas parce qu’elles ont contracté le virus mais suite à la panne de courant électrique soudaine.

 

« Une fois l’électricité coupée, tous nos extracteurs d’oxygène n’ont pas aussi fonctionné. Malheureusement, les hospitalisés sont tous des patients présentant une détresse respiratoire qui doivent bénéficier nécessairement d'oxygène. Par conséquent, les deux victimes ont commencé à manquer d’oxygène jusqu’à en perdre la respiration », a témoigné un personnel auprès d’un CTC.

Malheureusement, ce ne sont pas les seuls patients atteints de la Covid-19 décédés à cause des coupures de courant. Quelques semaines auparavant, d’autres proches de victimes et même des patients s’en sont déjà plaintes. « C’était au moment où mon père a gravement été privé d'oxygène que le concentrateur a lâché. Aucun courant électrique et le dispositif d'oxygène n’a pas fonctionné. Les médecins n’ont pas pu le maintenir en vie devant une augmentation rapide des besoins en oxygène. Imaginez que j’ai assisté impuissamment au décès de mon père qui ne devrait pas en réalité mourir de cette façon », a raconté la fille de la victime. Elle a ajouté qu’au cours de la prise en charge de son père, elle a contracté le virus et se trouve actuellement à l’hôpital pour forme grave et redoute de subir le même sort.

« Dans la soirée durant laquelle le CTC a été privé de courant électrique, j’ai pu compter deux des patients allongés à côté de moi ayant rendu leur dernier souffle. Les bruits dans le couloir m’ont confirmé qu’il y a eu d’autres morts dans d’autres salles. A ce moment-là, c’était comme si le monde s’est effondré pour nous, les autres malades dont la vie ne tenait aussi qu’à une assistance respiratoire. Personnellement, même si mon état de santé a considérablement évolué, après cette histoire, je sentais la fatigue me frapper de plein fouet, me replongeant dans une difficulté respiratoire plus intense », a témoigné un porteur du virus interné au CTC Mahamasina venant de recouvrer la santé. 

Où sont les groupes électrogènes ? La situation sanitaire demeure alarmante, pourtant, aucune alternative ne se profile à l’horizon afin de maintenir cet appareil demandant bien sûr de l'énergie toujours fonctionnelle. Les personnes à l’affût de l’actualité se demandent si les autorités sanitaires n’ont pas le pouvoir de gérer l’alimentation électrique au moins au niveau des établissements sanitaires. Elles peuvent également se servir d’un dispositif autonome capable de produire de l'électricité. Un responsable auprès du ministère de la Santé publique a expliqué qu’un groupe électrogène ne peut pas alimenter tout un CTC avec le nombre d’extracteurs d’oxygène déployés.

Recueillis par K.R.

Fil infos

  • Coopération Madagascar – Emirats arabes unis - La création d’une raffinerie aurifère se précise
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Une session hors de l’ordinaire s'ouvre ce jour
  • Analavory-Sarobaratra Ifanja - La Fondation Sodiat sensibilise aux énergies renouvelables
  • Football malagasy - La FMF joue avec le feu
  • Actu-brèves
  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

A bout portant

AutoDiff