Publié dans Politique

Flambée des prix des PPN - Les députés ouvrent une enquête parlementaire

Publié le lundi, 13 décembre 2021


55 députés ont approuvé, hier, la création d’une commission d’enquête parlementaire pour mettre la lumière sur la hausse des prix de plusieurs produits alimentaires de large consommation ainsi que certains matériaux de construction sur tout le territoire national de Madagascar. En effet, malgré tous les efforts consentis par l’Etat pour stabiliser les prix, ceux de plusieurs produits de première nécessité tels le riz et celui du ciment ou encore des produits dérivés du fer, sur le marché local, montent. L’existence de personnes sans scrupules profitant de la situation est mise en cause par bon nombre d’observateurs.
Les parlementaires ont ainsi amendé hier une proposition de résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur la flambée des prix des produits de première nécessité et des matériaux de construction dans la Région Atsimo-Andrefana, présentée par le député Idealson, élu à Ampanihy Ouest et consorts. A la base, en effet, la commission devait focaliser ses enquêtes sur la hausse injustifiée des produits de première nécessité dans la Région Atsimo-Andrefana, comprenant les Districts d’Ampanihy, d’Ankazoabo, de Benenitra, de Betioky, de Beroroha, de Morombe, de Sakaraha, ainsi que ceux de Toliara I et de Toliara II.
Les députés en séance plénière ont toutefois souhaité élargir les travaux de la commission pour que ceux-ci concernent la hausse sur tout le territoire national. Cette commission devra ainsi enquêter avec toutes les parties qui ont une relation directe ou indirecte avec la flambée des prix, à l’instar du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation, des douanes, des importateurs, des producteurs nationaux, des grossistes, des détaillants ainsi que des transporteurs entre autres. Les 15 membres de la commission, et les autres parlementaires qui recevront une délégation, pourront en outre entendre des ministres et des responsables de secteurs précités et pourront aussi demander des documents liés à cette question.
A l’issue de son enquête, la commission pourra formuler des propositions pour sanctionner les auteurs des augmentations injustifiées. Toutefois, elle ne pourra en aucun cas se substituer à la Justice. La commission pourra par ailleurs faire des propositions pour l’avenir afin que le scénario actuel ne se reproduise plus à l’avenir. A la fin de son enquête, qui s’étalera sur six mois, la commission élaborera un rapport sur les causes et les responsables de l’augmentation des prix. Ce rapport pourrait être publié intégralement ou en partie, la décision revient à l’Assemblée nationale.
Recueillis par L.A.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025
Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff