Publié dans Politique

Diffamation sur le SEG - Les 7 accusés plaident non coupables

Publié le mardi, 25 juillet 2023

Le procès sur l'affaire se rapportant sur la diffamation sur la personne du Secrétaire d'Etat à la Gendarmerie ou SEG, le Général Serge Gellé, s'est déroulé à la salle 2 du Tribunal d'Anosy, hier. Contrairement à ce qu'il l'a annoncé et promis lors de l'éclatement de l'affaire, le SEG, qui est le plaignant n'a pas finalement assisté à l'audience. Il s'est contenté de se faire représenter. En réalité, c'est l'Etat malagasy qui s'est constitué en partie civile. Il a fallu une quarantaine de minutes pour que les 7 accusés dans l'affaire puissent s'exprimer, se défendre et répondre de leurs actes pour insulte, diffamation, atteinte à la souveraineté de l'Etat et de la Justice, enfin de troubles à l'ordre public, devant le juge.

Au demeurant, tous les incriminés ont nié en bloc les accusations qui pèsent sur eux. Durant les débats, il semble que deux suspects, des détenus de la prison d'Antanimora, ont cherché à régler un vieux différend en s'accusant mutuellement, pour ne pas dire se renvoyant la balle dans la responsabilité de leurs incriminations. L'un d'eux, le prénommé Jérémie a particulièrement une dent contre son co-accusé nommé Gérard. Non seulement, le premier qui est l'Admin du compte Facebook intitulé "Tahiry Kanto" d'où furent publiés les écrits citant le SEG, accuse ce Gérard d'avoir courtisé sa femme. Mais en même temps, il avouait n'avoir pas supporté le fait que Gérard soit relâché même si ce dernier a reconnu avoir volé un minibus Vw Crafter de transport. Enfin, Jérémie reproche vivement son co-accusé d'être le responsable de son incarcération pour 3 ans pour arnaque. "En sus de son accusation pour le vol de ce minibus, Gérard doit encore purger ses 10 ans de peine. Or, on l'avait relâché", se lamentait Jérémie. Pour sa défense, ce dernier a justifié son acte : accuser Gérard sur Facebook. "Ulcéré, j'ai décidé de publier ces choses sur Gérard sur les réseaux sociaux, histoire d'attirer l'attention du Gouvernement en place, qui devait le punir pour cela", déclare Jérémie au juge.

De leur côté, les autres accusés étaient unanimes sur un fait quand il leur arrivait de disputer avec Gérard. "Ce dernier nous intimidait tout le temps en nous déconseillant de le contredire sous prétexte que le SEG est son oncle", déclare un autre suspect dans l'affaire.

Cependant, tous ces accusés n'ont pas caché ignorer de quel SEG veut Gérard parler. Comble de l'ironie, même ce dernier, malin comme il l'est, ou pour se tirer d'affaire, a également affirmé ne pas connaître le SEG, encore moins sa fonction.

De son côté, le ministère public a réclamé l'application de la loi en vigueur sur les accusés nommés Gérard, Jérémie et Flavien.

Par ailleurs, ce dernier, c'est-à-dire Flavien, est le propriétaire d'un autre compte Facebook baptisé "Tsy aritra ifampizarana" dans laquelle la publication de Jérémie fut partagée. Enfin, l'accusé répondant au nom de Gilbert serait le détenteur du numéro de téléphone à partir duquel la publication a atterri sur les réseaux sociaux.

La balle est donc dans le camp de la Justice, qui devra prononcer la sentence et trancher sur le sort des accusés, la semaine prochaine. Affaire à suivre.

 

F.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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