Publié dans Politique

Université d’Antananarivo - Des jeux malsains

Publié le mardi, 25 juillet 2023

L’ultimatum de 72 heures depuis hier sur le compte des neuf associations pédagogiques à l’université d’Antananarivo est tout simplement malhonnête. D’après des informations, l’initiative serait destinée à fomenter des troubles et à torpiller la correction du bac dont le résultat sera attendu dans quelques semaines.

Le dessein des auteurs de l’ultimatum ou de leurs complices serait d’inciter indirectement la population estudiantine à la grève. Le plan serait au boycottage en séquestrant les clés des salles de classe pour en empêcher l’accès. Les concierges auraient reçu l’ordre de n’ouvrir aucune salle et de s’absenter au travail.

Le deuxième point du plan concocté par les initiateurs des troubles serait d’exhorter les étudiants à se manifester sur l’esplanade à cause du retard de la reprise des cours. Ces personnes malintentionnées auraient contraint le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à débourser la somme de 13,5 millions d’ariary, à raison de 1,5 million d’ariary par association, pour calmer les esprits.

La grève aurait éclaté à défaut de se conformer à cette « manière d’agir » bien connue des meneurs de grève historiques à l’université. Beaucoup d’entre eux obtenaient des postes juteux dans la fonction publique. Ils étaient habiles à faire des mouvements de grève un moyen de pression en manipulant la population estudiantine. Cette méthode, certes classique, devrait marcher notamment en pleine période préélectorale telle que vécue présentement à Madagascar. De plus, les leaders des associations pédagogiques à l’université d’Antananarivo seraient de mèche avec des têtes pensantes du bruyant Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (SECES), qui jette un pavé dans la mare de temps à autre. Justement, selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, le grave incident ayant perturbé le déroulement du bac général de la semaine passée aurait été le fait de certains membres dudit syndicat. Des arrestations ont eu lieu et des interventions aussi. Les universitaires eux-mêmes détruisent l’ensemble supérieur et mettent en péril l’avenir de la jeunesse malagasy déjà désorientée.

 

M.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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