Publié dans Politique

CUA de Ravalomanana - La grande braderie de Tana

Publié le jeudi, 01 août 2019

Parkings, îlots, trottoirs,… Le moindre recoin, quelle que soit sa destination initiale, est mis à profit pour ériger des box à usage commercial cédés et/ou loués, dit-on, à prix d’or dans la Capitale par la mairie. Le dernier cas en date est celui du parking du grand marché d’Anosibe qui défraie actuellement la chronique. Plus généralement, la Commune urbaine d’Antananarivo semble avoir décidé de soutirer un maximum de profit sur tout espace possible et imaginable de la Ville des mille relevant de sa compétence.
Au carrefour de Soarano, presque tous les îlots et des pans entiers des trottoirs se sont vus envahis par de multitudes de locaux commerciaux à l’allure de kiosques de journaux. Comme l’endroit figure parmi les plus fréquentés de la ville, le déferlement de la marée humaine sur la chaussée est inévitable. Aux embouteillages créés par cet encombrement permanent, il faut ajouter les risques de heurts, la nonchalance des piétons n’ayant rien d’égal que l’énervement des automobilistes. En cas d’accident, à qui incombe la responsabilité ? Aux usagers de cette voie publique hors-norme ou à la CUA qui l’a rendue ainsi en rétrécissant les voies piétonnes ?Outre les bords de rue concédés à la société Easy Park, l’on assiste également à des privatisations abusives de la voie publique à des endroits inimaginables. L’on n’a jamais vu en effet des trottoirs transformés dans leur totalité en parking privé et ce, avec l’autorisation officielle de la Municipalité. Il en est ainsi, par exemple, sur la rue allant d’Ambohidahy à Amparibe, où un établissement hôtelier a pu obtenir les deux côtés des trottoirs sur toute leur largeur pour les besoins de son exploitation.

Quels que soient les arguments avancés pour justifier cette ineptie, l’on ne peut que demander aux responsables de la mairie qui ont octroyé l’autorisation où donc les piétons empruntant cette rue vont mettre les pieds ?
Pour en revenir au cas du grand marché d’Anosibe, pour contrer les contestataires de l’érection de nouveaux locaux commerciaux sur une partie du parking de ce « Rungis Malagasy », la Municipalité n’a rien trouvé de mieux que d’envoyer sur le front certains délégués de marchands pour défendre sa cause (diviser pour régner). Ces derniers, maladroitement, de soutenir que les constructions en question sont règlementaires pour avoir reçu l’autorisation de la… CUA. Ce que nul ne disconvient. L’intérêt de la déclaration est qu’elle vient confirmer l’implication étroite, voire la complicité de la mairie de Tana dans cette aberration.Nul n’ignore en effet que les éternels embouteillages monstres observés tout autour de ce marché sont causés par le débordement de véhicules du parking sur l’axe emprunté par le grand public. Dès lors, resserrer davantage ledit parking relève de l’irresponsabilité pure et simple. Dans ces conditions, l’on ne peut que subodorer derrière l’autorisation délivrée complaisamment par la Municipalité une affaire de gros sous. La grande braderie de Tana sous une autre forme.
La Rédaction

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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