Publié dans Politique

Affaire Carlos Ghosn - Aucune main malagasy dans sa fuite !

Publié le dimanche, 05 janvier 2020

Conclusion hâtive. Des propos malveillants véhiculés sur les réseaux sociaux font l'état de l'implication d'une société malagasy dans la fuite du Franco-libanais Carlos Ghosn, ex-Pdg du groupe Renault- Nissan du Japon où il était détenu des mois pour des présumés malversations financières. A la veille de la fin d'année 2019, celui-ci a déjoué la surveillance des autorités japonaises et s'est enfui du pays du Soleil levant pour rejoindre le Liban via la Turquie. C'est dans ce dernier pays qu'opère effectivement la société MGN Jet, première compagnie de location de jets en Turquie. Carlos Ghosn a pu s'enfuir de son pays de détention à bord de deux jets privés loués par cette société turque à deux prestataires différents, dont la compagnie Qatar Executive qui gère et exploite un des jets de TOA Aviation Madagascar depuis quelques mois.

 

Pour comprendre l'histoire, il est utile de préciser que cette compagnie Qatar Executive avait acquis un jet en 2004, qu'elle avait revendu en juillet 2008 à STE Havacilik, laquelle a loué le jet à la compagnie turque MNG Jet. Racheté par la compagnie malagasy TOA en août 2019, l'aéronef, qui porte toujours les couleurs et signes distinctifs de Qatar

Executive aujourd'hui, et est reste louée par MNG Jet jusqu'à actuellement.  

" L'avion qui aurait servi est opéré par la première compagnie turque d'aviation d'affaire MNG Jet. TOA n'a pas de lien avec les passagers qui louent et utilisent les avions opérés par MNG Jet. Par conséquent, TOA n'a aucun lien avec Carlos Ghosn", précise un responsable de TOA dans un communiqué diffusé largement.

La compagnie MNG Jet qui exploite les deux appareils ayant permis à Carlos Ghosn de se rendre en Turquie puis au Liban, a d'ailleurs annoncé avoir déposé plainte pour une utilisation illégale de ses services d'affrètement de jets en relation avec l'évasion de Carlos Ghosn du Japon.

Suite à l'éclatement de l'affaire, MNG Jet a ouvert une enquête interne. Un employé de l'entreprise, qui a fait l'objet d'une enquête par les autorités, a ainsi avoué qu'il aurait falsifié intentionnellement et sans aviser qui que ce soit les documents de transport. Des paperasses nécessaires en pareille circonstance afin d'identifier les passagers des jets loués. Mais le nom de Carlos Ghosn ne figure nulle part dans les documents du voyage du premier jet loué d'Osaka à Istanbul ni du second aéronef qui a fait la liaison de la Turquie au Liban.

De tout cela, il appert que c'est faux ainsi de dire que des mains malagasy auraient aidé Carlos Ghosn à se soustraire de la justice nipponne.

La Rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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