Publié dans Société

IMRA - Un remède contre le cancer

Publié le lundi, 19 septembre 2022


L’Institut malagasy de recherches appliquées (IMRA) va se lancer dans la production de médicaments destinés au traitement du cancer. Les recherches y afférentes ont déjà démarré. Cette nouvelle production fait partie de ses perspectives pour les années à venir.
Une bonne nouvelle. Les personnes atteintes du cancer pourront espérer un traitement phytothérapeutique dans les prochaines années. L’IMRA est en cours de conception d’un produit y afférent, selon les informations recueillies. « Des étapes de recherches sont déjà franchies. Nous savons où nous allons. Plusieurs hypothèses sont déjà déterminées », lance le Dr Charles Andrianjara, directeur général (DG) dudit institut. « Nous savons depuis des années que la pervenche de Madagascar, "Vonenina" en malagasy, dispose de 4 molécules anticancéreuses. Des recherches approfondies se feront à partir de l’année prochaine. L’objectif étant de proposer des remèdes à prix abordables pour traiter le cancer », expose le premier responsable. Ce DG d’ajouter : « Nous n’allons pas rentrer dans les nouvelles technologies comme la biothérapie, les antigènes, etc., puisque nous n’avons pas les moyens. Par contre, nous allons partir de ce que nous avons en main actuellement pour proposer des solutions », a-t-il ajouté sans pour autant livrer des détails.
La pervenche est une plante endémique de Madagascar, originaire de Fort-Dauphin. Il s’agit de la première plante utilisée en 1965 pour soigner le cancer, notamment celui de l’intestin et celui du poumon. Depuis, des malagasy l’ont exploité sans pour autant maîtriser sa dose. Outre le « Vonenina », d’autres plantes possédant des propriétés anticancéreuses sont également en cours d’études au sein de l’IMRA.
Une soixantaine de produits en 65 ans
Fondé en 1957 par le Pr Albert Rakoto Ratsimamanga. En 65 ans d’existence, l’IMRA a pu concevoir et mettre sur le marché environ 60 produits, couvrant divers domaines thérapeutiques ou indispensables dans le domaine dermo-cosmétique. Le Madecassol, l’un des remèdes le plus connu à base de « Talapetraka », en fait partie. D’ailleurs, c’est la première plante médicinale exploitée par le Pr Ratsimamanga à ses débuts. Elle a été utilisée pour le traitement de la lèpre dans les années 1947 ainsi que pour guérir les blessures jusqu’à maintenant. De nombreuses molécules sont exploitables dans une plante médicinale, si d’autres sont toxiques. « La fabrication d’un médicament ou remède tient compte des besoins de la population. Si les produits sont utilisés à bon escient, ils contribueront à la guérison des maladies, et non le contraire. De plus, ils présentent peu, voire pas d’effets secondaires », précise le Pr Herintsoa Rafatro, président du Comité scientifique de l’IMRA. Le jardin botanique de cet institut recense plus de 300 espèces de plantes médicinales dont la plupart d’entre elles sont exploitées pour la conception de produits.
Outre la conception de produits destinés pour le traitement du cancer et d’autres maladies, l’IMRA envisage d’orienter ses recherches dans le domaine de l’agronomie. Ceci d’autant plus que la plupart des plantes exportées à l’étranger sont issues de la collecte sauvage. Cette pratique pourrait avoir des impacts sur la biodiversité. Pour information, Madagascar enregistre plus de 12.000 plantes, dont 80 % endémiques. Pourtant, seules 5 % d’entre elles font l’objet de recherches et d’exploitation…
Patricia Ramavonirina


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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