Publié dans Société

Droits des personnes albinos - Une experte internationale dans nos murs

Publié le mardi, 20 septembre 2022

En visite officielle à Madagascar. Muluka-Anne Miti-Drummond, experte indépendante sur la jouissance des droits de l’Homme par les personnes atteintes d’albinisme, est dans nos murs depuis hier jusqu’au 30 septembre prochain. « Ma visite me permettra d’obtenir des informations sur le droit à la santé, à l’éducation et à l’emploi des personnes atteintes d’albinisme. Je suis aussi intéressée particulièrement par l’évaluation du droit à la vie et le renforcement de la protection dans ce domaine », a déclaré l’experte de l’Organisation des Nations unies (ONU). « J’ai hâte de m’engager avec les autorités et les autres parties prenantes à Madagascar car j’espère également identifier les bonnes pratiques et fournir des recommandations qui pourraient relever les défis là où ils existent », a-t-elle ajouté.

 

Au programme de son séjour dans la Grande île, Miti-Drummond prévoit diverses rencontres avec les parties prenantes, dont les autorités compétentes et les organisations de la société civile. Des rencontres avec des personnes albinos d’Antananarivo, Fort-Dauphin, Amboasary et Ambovombe sont aussi prévues. Ses observations préliminaires seront partagées à la presse à la fin de sa mission. L’experte internationale soumettra, notons-le, un rapport complet de sa visite dans le pays au Conseil des droits de l’Homme en mars 2023.

La protection à renforcer

Victimes d’enlèvement, de vol d’organes et de persécution, la plupart des albinos à Madagascar se sentent sans protection. Même leurs parents semblent impuissants face à cette discrimination et insécurité grandissante, notamment dans le Sud du pays. Ils vivent quotidiennement dans la peur à cause des agressions. Comme dans certains pays d’Afrique, les vols d’organes des enfants albinos s’expliquent par les fausses croyances et les rituels perpétrés par des personnes voulant gagner la chance et le pouvoir. Comme issue à ces gros problèmes, certains défenseurs des droits de l’Homme suggèrent la création de centres d’accueil pour les personnes atteintes d’albinisme afin de les mettre en lieu sûr. Il s’agit d’une mesure déjà appliquée dans des pays africains. 

Pour rappel, des Communes de la Région d’Androy ont adopté un pacte communautaire pour la protection des enfants albinos. « Toute forme de violence perpétrée envers une personne atteinte d’albinisme n’est pas tolérable. Les auteurs de kidnapping d’albinos devront payer 10 têtes de zébus à sa famille et à la communauté. Les auteurs de meurtre envers un albinos devront payer 31 têtes de zébus, outre les sanctions pénales infligées », précise le « Dina ».

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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