Publié dans Culture

Ouverture du Mois de la langue malagasy - « Ny Majikan’i Madagasikara » présenté aux académiciens

Publié le vendredi, 03 juin 2022



Une session spéciale à l’Académie malagasy, située à Tsimbazaza. Jeudi dernier, l’ouverture officielle du Mois de la langue malagasy a été une occasion pour l’ambassadeur de l’Inde, Abhay Kumar, également écrivain et poète, de présenter son livre « Ny Majikan’i Madagasikara ». Ce recueil de haïkus, écrit par le diplomate indien durant ses 3 années de séjour dans le pays, parle de la beauté et de la biodiversité de la faune et de la flore de Madagascar.  Môse Njo, le fameux écrivain et poète malagasy qui a traduit le livre en notre langue maternelle, était présent également et a lu quelques vers en malagasy. « Les illuminations que j’ai ressenties lorsque je me suis réveillé avec le gazouillis des oiseaux m’ont émerveillé en arrivant à Madagascar. J’ai également observé lors de mes voyages des mynahs, des huppes, des perroquets "vasa" noirs, des "fody" rouges, des bergeronnettes jaunes, des geckos verts, des caméléons aux couleurs changeantes, des papillons et des libellules de toutes les couleurs possibles, des abeilles suçant le nectar des fleurs et fabriquant des ruches. J’ai aussi entendu les cris des indri-indri, ces grands lémuriens en danger critique d'extinction. J’ai vu la danse des soyeux "sifakas" ou les tortues nageant librement dans la mer émeraude, ou encore le coucher de soleil sur l'allée des Baobabs », témoigne l’ambassadeur.
Outre la présentation de son livre, le diplomate indien a lancé à cette occasion l’exposition de ses peintures. Ceci en présence des académiciens, dont le Pr Rajaoson François, président de l'Académie, le Pr Raymond Ranjeva, président d'honneur, ainsi qu’Esther Randriamamonjy, présidente d'honneur, Dr Nalisoa Ravalitera, vice-président de l'Académie et le chancelier de l'Académie malagasy, le Professeur Aimé Lala Razafintsara. D’après ses dires, l’ambassadeur s’inspire de la vision de l’art de l’artiste Kazimir Malevich. Ses toiles éveillent la conscience cosmique et soulignent la nécessité d'élargir la pratique artistique, l'idéation, la perspective et l'unité. Le paradigme du planétisme et de l'appartenance de chacun à une seule planète et à l'univers cosmique y est mis en exergue. L’exposition se tient jusqu’au 9 juin prochain. 
Par ailleurs, l'Ambassadeur Abhay Kumar a rappelé dans son discours l’existence d’une étude publiée en 1951 par un érudit malagasy, Dama-Ntsoha et intitulée « Dictionnaire étymologique de la langue malgache ». Ce dictionnaire répertoriait environ 300 mots malagasy dérivés du sanskrit et soulignait la nécessité d'accroître les échanges culturels, littéraires et universitaires entre l'Inde et Madagascar, les deux voisins maritimes de l'océan Indien reliés par la mousson. Madagascar possède une riche littérature orale qui s'exprime dans le « Hain-teny » (art des mots), le Kabary (« art de la parole ») et le « Ohabolana » (proverbes). Auparavant, 100 grands poèmes indiens écrits en plus de deux douzaines de langues, couvrant une période de plus de 3.000 ans de poésie indienne, ont été traduits et publiés en malagasy en 2020. Par conséquent, la poésie indienne est désormais disponible en langue malagasy, avec l'aide de 10 poètes locaux qui ont contribué à sa traduction.
Recueillis par Patricia Ramavonirina





Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff