Publié dans Société

Vol des 100 millions d’ariary de la banque Baobab - Le suspect principal demeure introuvable

Publié le lundi, 08 juillet 2019

Mi-mai 2019, un certain Hajatiana Rabetsaroana s’est enfui avec les 100 millions d’ariary appartenant à la banque Baobab de Mahitsy après avoir leurré sa compagne, une employée dudit établissement. Depuis, le fugitif, qui est taxé d’être un sans domicile fixe au lourd antécédent, demeure toujours introuvable. Même les affichettes d’avis de recherche portant son effigie et qui sont placardées dans les locaux de la Police et de la Gendarmerie de la capitale commencent à flétrir. Selon une information fournie par une source auprès de la Gendarmerie nationale, le fugitif devrait se terrer quelque part dans le pays. Pour les enquêteurs, il lui serait impossible de fuir le pays. « De toute façon le fugitif, outre un avis de recherche, est également frappé d’une interdiction de sortie du territoire national ou IST », confie encore notre source.  Avec cette mesure, le fuyard est donc fiché par les services de la douane, de la Police et de la Gendarmerie à l’aéroport d’Ivato. En même temps, les recherches se poursuivent encore. « Le problème c’est que les renseignements fournis par ceux qui le connaissent sont malheureusement flous et n’aboutissent donc à aucune piste. Ces personnes nous téléphonent pour fournir ces renseignements qui s’avèrent malheureusement non fiables », a-t-elle continué.  En attendant donc un éventuel  aboutissement de l’enquête, l’employée de la banque Baobab qui n’est autre que la compagne du fugitif, et qui était en sa compagnie dans la même voiture au moment des faits,  doit croupir toujours dans sa cellule de détention, à titre provisoire à la prison d’Antanimora. Faute de son compagnon, c’est elle qui paie le pot cassé, et ce, très cher. Car avant son incarcération provisoire, elle fut interrogée d’abord par le juge d’instruction du Parquet d’Anosy puis par le Pôle anti-corruption (PAC). Les circonstances ayant préludé à la fuite de Hajatiana, méritent d’être retracées brièvement. Les faits remontent le 9 avril  dernier à Mahitsy. La jeune femme était avec les 100 millions d’ariary de la banque Baobab.  Elle a eu la mission de les verser à la BOA à Mahitsy. Tous deux étaient déjà dans la voiture dans laquelle il allait ramener la jeune femme pour cette mission. Mais juste au moment de partir, l’homme a eu la soudaine inspiration d’envoyer sa compagne pour lui chercher de l’eau. Mais une fois que celle-ci a eu le dos tourné, l’énergumène a fait rapidement démarrer la voiture pour foncer vers une destination inconnue. Sur le coup, la victime a alerté la Gendarmerie qui a établi des barrages de contrôle sur les grands axes dont la RN4. Mais ayant anticipé le piège, le fugitif a emprunté une voie secondaire, déjouant ainsi  le dispositif des Forces de l’ordre. Sa voiture ne fut retrouvée que le lendemain suivant du côté d’Ambohimangakely, sans le conducteur bien sûr, encore moins des millions. 
Franck Roland

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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