Publié dans Culture

« Vaki-Beka » - Quand le manga et les contes traditionnels se rencontrent

Publié le vendredi, 27 juin 2025

Depuis mercredi dernier, la médiathèque de l’Institut Français de Madagascar (IFM), situé à Analakely, propose une œuvre novatrice qui transforme le paysage culturel local. Il s’agit de « Vaki-Beka », le premier « mangano », une combinaison de manga et de « angano » (conte malagasy). Ce projet ambitieux fusionne l'esthétique du manga japonais avec la richesse des récits traditionnels de Madagascar, constituant ainsi une étape cruciale dans la valorisation de l'identité culturelle de l'île à travers la bande dessinée. 

 

Créé par les jeunes auteurs Zo Tojomalala et Zo Rojomalala, « Vaki-Beka » raconte l'histoire d'Eja, un garçon de 13 ans avide de sensations fortes et d'aventures. Ses escapades autour du lac Tritriva, à Antsirabe, tissent un lien entre le présent et le passé, ravivant d'anciennes légendes malagasy et enrichissant l'imaginaire local. La narration, à la fois ludique et éducative, invite les lecteurs à explorer un univers où la modernité du manga se marie avec la profondeur des contes traditionnels, créant ainsi une passerelle entre héritage ancestral et vision contemporaine. 

L'univers visuel de « Vaki-Beka » est magnifiquement incarné par Aerosniff, dont les illustrations dynamiques donnent vie à chaque page. Le style graphique hybride, à la fois moderne et authentique, confère à l'œuvre une puissance visuelle capable de captiver les jeunes et les amateurs d'art graphique. Ce projet a été produit par @Hay Project, une maison d'édition engagée dans la promotion des talents locaux et la valorisation du patrimoine créatif de la Grande île. Au-delà de ses qualités artistiques, « Vaki-Beka » représente une avancée majeure pour la reconnaissance du manga et de la bande dessinée malagasy sur les scènes nationale et régionale. 

En liant identité locale et influences globales, cette œuvre contribue à l'émergence d'un mouvement culturel dynamique, offrant à la jeunesse un espace d'expression novateur et enraciné dans ses traditions. Disponible désormais à la médiathèque de l’IFM, cette œuvre constitue une ressource précieuse pour les jeunes, passionnés d'art graphique et tous ceux en quête de récits authentiques et captivants. Son format ludique et instructif en fait une lecture incontournable pour découvrir Madagascar sous un nouveau jour, à travers le prisme du manga malagasy. Le mangano « Vaki-Beka » dépasse la simple bande dessinée. C'est un acte de préservation et de transmission du patrimoine culturel malagasy, porté par une jeunesse créative et ambitieuse. En alliant tradition et modernité, ce « mangano » ouvre une nouvelle ère pour la bande dessinée à Madagascar, tout en offrant une expérience culturelle riche et immersive. Une œuvre à découvrir absolument afin de s'immerger dans l'univers fascinant de Madagascar, avec ses légendes, ses paysages et sa vibrante âme.

 

Si.R

Fil infos

  • Malagasy aux Seychelles - Camille Vital appelle à l’unité de la diaspora
  • Ambohimalaza - Les analyses en France confirment l’empoisonnement
  • Déstabilisation à la JIRAMA - Une minorité tire les ficelles 
  • Service foncier - L’obtention du certificat de situation juridique presque instantanée
  • Huile impropre à la consommation - La traçabilité de "Roots" confirmée
  • Actu-brèves
  • Conseil des ministres décentralisé - Cap sur l’île Sainte-Marie
  • Stade Barea - Homologation, aux calendes grecques
  • ACTU-BREVES
  • Coliseum de Fianarantsoa - Un projet présidentiel devenu réalité  

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

A bout portant

AutoDiff