Publié dans Dossier

Fitiavana Mickaël et Sam Kwan - Plus que des influenceurs, des jeunes entrepreneurs !

Publié le dimanche, 19 février 2023

Un « couple goal » pour certains, des sources d'inspiration pour d'autres. Fitiavana Mickaël et Sam Kwan font partie des influenceurs positifs connus sur Facebook. Mais au-delà de ce statut, ils sont avant tout des jeunes entrepreneurs qui ont su se relever et aller de l'avant malgré les impacts de la pandémie de Covid- 19. Ils ont accepté de se livrer…

« Je l'ai connu sur les réseaux sociaux en 2016, avant d'avoir des conversations avec lui en 2017 pour finalement le rencontrer en 2018. Nous sommes sortis ensemble quelques jours après notre rencontre, depuis on ne s'est plus quittés », nous confie Kwan Lan Sam-Y-Lan. Cette jeune femme passait ses jours de congé à Antananarivo à l'époque. Elle travaillait dans un lodge à Toliara pendant 4 ans. « Le sport nous a réunis. En fait je pratiquais du foot, du hand-ball, de la danse et de la musculation, la discipline de Fitiavana. D'ailleurs, je l'ai suivi sur Facebook en tant que coach qui partage des tutos, régime alimentaire et autres », ajoute la jeune sportive âgée de 25 ans. Effectivement, Fitiavana Mickaël Randriamiandrisoa est un athlète bodybuilder qui a été sacré champion d'Europe en 2017 et champion d'Afrique en 2019. 

« J'étais un coach sportif pendant 3 ans, depuis mes 19 ans. Je partageais des photos et des tutos muscu sur Facebook en 2016. J'étais très actif à l'époque, en partageant des vidéos presque par semaine. C'est grâce à cela que le président d'un League américain m'a détecté, après lequel j'ai pu participer à des compétitions internationales. Avec beaucoup d'investissements, je suis rentré au pays avec des médailles et prix, mais les autorités ne m'ont pas calculé », se souvient le jeune athlète âgé de 28 ans. 

Des hauts et des bas 

Sam Kwan a aussitôt déménagé à Antananarivo après sa rencontre avec Fitiavana Mickaël. Elle a eu une opportunité de travailler au Canada, d'après ses dires, mais son âge ainsi que l'existence de son copain l'ont empêchée de partir. Finalement, le couple a décidé de lancer son propre business en 2018, à savoir la création de la marque « Snug-guns » spécialisée dans les tenues de sport, avec un fonds de 2 millions d'ariary. « Je me souviens qu'un jour, Fitiavana a acheté des tissus de mauvaise qualité à Andravoahangy, ce qui a causé une grande perte pour nous. J'ai dû reprendre le travail en tant que commerciale dans une grande société, et Fitiavana en tant que coach sportif, pour nous sortir l'eau de la tête. Nous avons ensuite reçu une grosse commande de T-shirt, ce qui a permis de relancer notre marque, mais la pandémie de Covid -19 a eu raison de nous, au point de tomber en faillite », relate Sam Kwan. Plus tard, la jeune femme a dû quitter son job, en étant enceinte de 5 mois, tandis que son copain a reçu un contrat d'une année pour devenir l'ambassadeur d'une grande enseigne ayant un rayon d'équipements sportifs, y compris ceux de muscu. Quelques mois après son accouchement, Sam Kwan a été contactée par une grande marque française pour la représenter à Madagascar. « Ils m'ont contactée après avoir eu des échos sur les réseaux sociaux, notamment à propos de mon ventre plat après l'accouchement. En fait, j'ai pu regagner ma taille d'avant grâce aux régimes diététiques et aux exercices physiques post partum », se vante notre source. Après ce contrat de 2 ans, le couple de jeunes entrepreneurs a agrandi son « business ».

Persévérance et maturité requises

Malgré les hauts et les bas, Fitiavana Mickaël et Sam Kwan ont pu joindre les deux bouts grâce à leur amour, persévérance et leur maturité professionnelle, sans oublier le soutien de leurs proches et amis.  Outre la reprise de « Snug guns », ils ont lancé, il y a un an, le « grow foods », un régime alimentaire à base de protéines destiné pour ceux qui veulent gagner du poids ainsi que pour les adeptes de muscu. Le « fit foods » est, quant à lui, une soupe brûle graisse pour ceux qui veulent en perdre. « En fait, ces produits bio sont fabriqués sans produits chimiques. Ils s'agissent des aliments que j'ai composés et consommés depuis des années pour garder ma forme. Je me suis dit « pourquoi ne pas les proposer à ceux qui en ont besoin ? » et ces marques sont nées », témoigne Fitiavana. Ces produits trouvent preneurs en ce moment, au point que le couple vient d'ouvrir une boutique y afférente à Andrefanambohijanahary. 

En parallèle, le couple « fusionnel » reste très actif sur les réseaux sociaux, en tant qu'influenceurs positifs. Chacun d'entre eux partage régulièrement sa vie, des bons plans ou encore des vidéos amusantes sur son compte. « Etre un influenceur requiert des précautions, depuis les tenues vestimentaires jusqu'aux comportements au quotidien. Cela nécessite également beaucoup d'inspiration et un esprit compétitif », reconnait Sam Kwan. « Nous avons franchi diverses étapes en 5 ans, mais je peux dire que le fait d'être connu sur Facebook contribue à notre essor en tant que jeunes entrepreneurs, malgré une liberté limitée », ajoute Fitiavana Mickaël. Le couple n'a pas manqué de livrer des conseils aux jeunes. « Il faut exploiter ses atouts dans l'entrepreneuriat, et surtout ne pas jeter l'éponge en cas d'échec. Au contraire, il faut en faire une force pour se relever et aller de l'avant », lancent-ils. Parmi les perspectives à long terme du couple, notamment celles de Sam, figure la création d'une salle de sport et de fitness. En attendant, ils comptent étendre leurs business actuels…

 

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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