Publié dans Economie

Plan de relance économique - Le secteur privé demande une aide de 100 milliards d’ariary

Publié le mardi, 05 mai 2020

Toutes les entreprises privées tirent la sonnette d’alarme. Un plan de relance économique aurait dû être annoncé la fin du mois dernier mais le Gouvernement ne s’est pas encore prononcé jusqu’à présent. Cependant, les sociétés n’arrivent plus à tenir le coup à cause du manque au niveau de la trésorerie. La Confédération du tourisme à Madagascar, le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) ainsi que le groupement des opérateurs malagasy (FIVMPAMA) et les différents syndicats ont tous manifesté leur désarroi, hier, à travers des communiqués. 

Le GEM et le FIVMPAMA insistent sur une une aide allant jusqu’à 50 milliards d’ariary afin de riposter à la crise sanitaire et d’assurer le maintien de l’emploi. La somme demandée arrive jusqu’à 100 milliards d’ariary, soit 25 millions de dollars pour tout le secteur privé. « Les entreprises connaissent une décroissance sans précédent. Parallèlement à cela, on leur demande de faire des efforts au niveau de la sauvegarde des emplois. Nous sommes persuadés que nos gouvernants sont soucieux d’éviter une crise économique et sociale au-delà de cette crise sanitaire. Aucune entreprise ne pourra supporter seule la perte de salaires liée au chômage technique. Il est indispensable que l’Etat les soutienne, en prenant en charge cette perte de salaires », note le GEM et le FIVMPAMA dans leur communiqué. 

Selon les membres de ces groupements, le contenu de ce plan de relance économique était déjà finalisé il y a deux semaines. Ils attendent en ce moment les mesures concrètes et la décision finale du Gouvernement. « Chaque semaine qui passe amène son lot de décisions pour chaque entreprise », souligne la Confédération du tourisme à Madagascar. En d’autres termes, la situation s’aggrave chaque jour. Le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato a déjà annoncé qu’une négociation avec la Société financière internationale a déjà eu lieu afin de soulever les fonds nécessaires. « Les solutions se trouvent déjà entre nos mains. Une communication aura lieu cette semaine. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés car cette crise sanitaire se répercute sur l’économie et ce, même dans les trois prochaines années », a souligné le ministre, hier. 

Vu les vagues de licenciement et d’envoi au chômage technique au cours de ces quarante-cinq derniers jours, des milliers d’emplois sont en ce moment en jeu. Pour le cas du secteur touristique, 44 000 emplois directs et plus de 300 000 emplois indirects sont en péril, soit plus de 1,5 millions de Malagasy. Dans les entreprises franches, 150 000 employés sont menacés du chômage. 

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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