Publié dans Economie

Exploitation minière - Onze sites pollués par du mercure

Publié le lundi, 18 mai 2020


Un produit toxique. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Baomihavotse Vahinala Raharinirina a recensé onze sites d’exploitation minière avec un taux de pollution élevé en mercure. Selon ses dires, ces zones sont toutes gérées par des Asiatiques. Ces opérateurs combinent le mercure avec d’autres métaux, notamment l’or et l’argent pour pouvoir les extraire facilement. Force est de constater que 90 % des orpailleurs utilisent les méthodes artisanales à Madagascar. Ils utilisent souvent des méthodes simples ne nécessitant pas beaucoup de dépenses. Toutefois, certains exploitants recourent quand même à l’amalgamation en mercure. Durant le processus, un dixième du mercure seulement se combine avec l’or et le reste est excédentaire. Si ce dernier n’est pas recyclé, il sera rejeté. Cette pratique entraine ainsi 10 à 15 % de rejet de mercure dans l’environnement. Il faut noter que l’importation de marchandises dont la nature et leur qualité peuvent constituer une menace pour la santé humaine et l’environnement, peut être applicable aux produits contenant du mercure. Le ministre a ainsi lancé un avertissement et un appel à l’enquête vis-à-vis de ces opérateurs.
Sanction
Malgré toutes ces situations, le Code minier en vigueur affiche une grande lacune en matière de sanction. Certaines industries extractives ne respectent pas la clause du contrat. Non seulement, ces opérateurs miniers tirent profit du sous-sol malagasy, mais en même temps ils détruisent l’environnement, polluent l’eau et laissent des gros dégâts sur leur passage. Pour l’heure, aucun texte n’apporte de précision concernant les amendes lorsqu’un tel cas se produit. C’est pourquoi le ministre des Mines et des Ressources stratégiques a proposé à l’Assemblée nationale, en février dernier, l’ordonnance 2019-009 sur le secteur minier. L’Etat aura le pouvoir de faire payer une amende pour les infractions minières. Les autorités évalueront les pertes et l’opérateur concerné paiera l’équivalent. Cette ordonnance est en attente d’être votée par les sénateurs.
Recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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