Publié dans Economie

Transport aérien - Air Madagascar dans le rouge !

Publié le lundi, 22 juin 2020

Les activités réduites à des vols à la demande. Depuis la fermeture des frontières aériennes de Madagascar, la compagnie nationale malagasy, tout comme la majorité des compagnies dans le monde, se retrouve aujourd’hui dans une situation critique. L’exemple le plus proche est celui d’Air Mauritius, au bord du gouffre, qui s’est placé en redressement judiciaire depuis la fin du mois d’avril. Cependant, Air Madagascar n’a rien laissé paraître alors que sa situation est plus que critique. Avec cette crise sanitaire, tous les vols réguliers de la compagnie ont été suspendus. Pour se maintenir à flots, Air Madagascar a misé sur les vols cargo, ceux de rapatriement mais aussi d’affrètement.

Ces vols se font indépendamment de ceux de sa filiale domestique « Tsaradia ». La compagnie nationale assure ainsi des vols cargo régionaux, notamment dans les îles voisines comme La Réunion ou encore Maurice. Elle collabore également de près avec l’Ambassade de France dans l’organisation des vols de rapatriement. D’autre part, des avions sont également affrétés pour rapatrier des personnes de différentes nationalités. La compagnie dispose encore en effet d’une autorisation de transport de personnes vers d’autres pays. Le dernier vol d’affrètement s’est ainsi fait en direction de Doha, au Quatar. Néanmoins, le transport de passagers en provenance de l’étranger vers la Grande île reste strictement interdit.

Quoi qu’il en soit, ces vols à la demande sont loin de suffire pour résoudre les problèmes financiers au sein de l’entreprise. Ils couvrent moins de 20 % des besoins financiers. C’est pourquoi, selon le bruit qui court, une nouvelle politique salariale a été mise en place au sein de cette entreprise. Il paraît que les cadres supérieurs de la compagnie ne percevraient plus leurs salaires. Quant aux cadres moyens, ils ne recevraient que la moitié de leur dû. Et le reste des employés de la compagnie continue de toucher la totalité de leurs soldes. Mais ces informations n’ont pas été encore confirmées. Contactés au téléphone, les responsables d’Air Madagascar ont notamment soutenu que « cette politique relève d’une organisation interne. De ce fait, nous préférons garder ces informations pour nous, surtout que nous sommes les principaux concernés et que cela reste une question très délicate en cette période de crise ».

Outre cela, d’autres sources ont également révélé que la rémunération des salariés d’Air Madagascar serait actuellement prise en charge par l’Etat. En tout cas, cette crise sanitaire n’a fait qu’empirer la situation de la compagnie aérienne, et ce, sur tous les plans.

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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