Publié dans Economie

Report d'échéances - Les clients se plaignent des mesures appliquées par les banques

Publié le mardi, 28 juillet 2020

Des sommes supplémentaires prélevées. Face à la propagation de la pandémie de coronavirus à Madagascar et suivant les directives du Président de la République, l'Association des professionnels des banques de Madagascar (APBM) a mis en place des dispositifs afin d'accompagner les clients durant cette crise sanitaire. Elle a donc été décidé que les particuliers pourront bénéficier de différés de remboursement d'échéances en principal et intérêts, et ce jusqu'à trois à six mois selon les cas. Toutefois, aujourd'hui, des clients se plaignent des mesures appliquées par certaines banques et institutions financières. « J'ai effectué un prêt auprès d'une banque primaire pour l'achat de quelques matériels pour mon atelier.

Vu que mes activités sont presque à l'arrêt, j'ai demandé un report d'échéance auprès de mon agence. Cependant, ce mois-ci, la banque a encore prélevé les intérêts malgré le différé de remboursement, qui devrait déjà être appliqué vu que ma demande a été acceptée », s'indigne un artisan travaillant le fer. Et ce n'est pas un cas isolé. Plusieurs personnes subissent également le même problème. Pourtant, sortant de près de trois semaines de confinement total, les particuliers autant que les entrepreneurs passent aujourd'hui par une très mauvaise passe. De ce fait, toutes les dépenses sont calculées dans les moindres détails. Les imprévus comme le prélèvement de ces intérêts ne rentrent quasiment pas dans leurs calculs, générant alors un gap de plus dans leurs budgets.

L'objectif de cette mesure est de préserver les clients des banques face aux impacts de la crise économique générée par la pandémie de coronavirus. Toutes les actions doivent converger dans ce sens, et non servir les propres intérêts des institutions financières.

Cependant, toutes les banques ne sont pas concernées par ces plaintes. D'après les explications fournis par les responsables au niveau de la Société Générale Madagasikara par exemple, « conformément aux dispositifs convenus avec l'APBM, nous n'appliquons ni frais ni intérêts supplémentaires aux clients qui demandent un différé de remboursement. Nous ne faisons juste que décaler de trois mois le délai de remboursement. Par exemple, si ce délai est en décembre 2020 pour un client, il aura trois mois supplémentaires pour s'acquitter de son prêt, soit jusqu'au mois de mars 2021 ». Il en est de même pour la BNI Madagascar, « s'agissant d'une mesure de soutien aux clients, aucun frais ni intérêts supplémentaires n'ont été prélevés. A travers cette mesure, nous affichons surtout notre solidarité et notre mobilisation pour nos clients », soutiennent les responsables.   

En tout cas, d'une durée de trois mois, les clients n'auront plus que cette semaine pour demander un différé de remboursement. Aucun prolongement de la mesure n'a en effet été annoncé jusque-là. « Mais nous suivons de près l'évolution de la situation pour adapter continuellement nos dispositifs en fonction de cela. Et l'octroi d'un report de remboursement sera étudié cas par cas selon la situation des salariés », conclut la BNI Madagascar.

Rova Randria 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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