Il faut noter que depuis 2010, les scientifiques ont remarqué qu'il devait y avoir davantage d'espèces de microcèbes dans le pays. Ainsi, ils ont effectué des tests à partir d'échantillons de tissus pour déterminer leur ADN maternel mais aussi leur ADN nucléaire.
A l'issue de ces tests, deux nouvelles espèces ont déjà été découvertes vers 2013 par des chercheurs germano-malagasy à savoir le Microcebus Tanosi et le Microcebus Marohita. Aujourd'hui, le Microcebus Johani vient alors s'ajouter à la famille des Microcèbes. Dans tous les cas, à vue d'œil, chaque espèce a presque la même apparence. Mais les détails spécifiques de cette nouvelle espèce n'ont pas encore été dévoilés par les chercheurs.
Cette nouvelle espèce montre que le pays regorge d'innombrables richesses, autant en matière de faune que de flore, encore ensevelies qui ne demandent qu'à être découvertes. Toutefois, pour ce faire, il est aussi essentiel de préserver leur habitat naturel, notamment les forêts. Madagascar ne possède en effet actuellement que seulement 10% de ses forêts originelles. Dernièrement, l'Union internationale de la conservation de la nature (UICN) a effectué une mise à jour de sa liste rouge. Et la disparition du tiers des espèces de lémuriens du pays est imminente. Le Microcèbe de Berthe, de la même famille que cette nouvelle espèce, est même en danger critique d'extinction. Cette nouvelle découverte est une grande nouvelle pour le pays, mais aussi pour le monde entier. Il faut donc en prendre bien soin pour que les générations futures puissent également en profiter.
Rova Randria