Publié dans Economie

Changement climatique - 72 aires protégées terrestres de Madagascar menacées

Publié le lundi, 10 août 2020

Déjà que les crimes environnementaux s’intensifient, les risques liés au changement climatique menacent également les aires protégées du pays. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) vient de sortir un rapport sur « la vulnérabilité et l’adaptation au changement climatique des aires protégées terrestres à Madagascar ». Ce rapport a mis en exergue que près de 72 aires protégées parmi les 122 que compte Madagascar, soit 63 % d’entre elles, sont aujourd’hui menacées par les impacts du réchauffement climatique. « Les effets potentiels du changement climatique tels que les cyclones plus intenses et plus fréquents ou les sécheresses récurrentes changent aujourd’hui l’aspect des forêts, puis provoquent l’altération des habitats voire leur destruction, aboutissant sans aucun doute à la perte de la faune et de la flore. Actuellement, ces altérations d’habitats affectent déjà près de 750 espèces de faune de Madagascar, dont plus de 90 % d’entre elles sont réparties dans les 72 aires protégées mentionnées par cette étude », explique le WWF Madagascar.

 

Les activités accentuant le réchauffement de la planète résident dans les actions humaines telles que les feux de brousse, l’exploitation abusive des ressources forestières ou encore la prolifération des déchets en plastique et des fumées industrielles, causant la pollution de l’air. Ce rapport montre donc qu’en plus de détruire l’environnement, les êtres humains vont également causer la dégradation des ressources naturelles restantes. Et cette dégradation risque de coûter cher. « En effet, face au changement climatique, si l’aire protégée n’est pas assez résiliente, sa capacité à fournir des biens et des services à la population serait aussi compromise. Les écosystèmes naturels qui abritent une aire protégée sont des sources d’eau, d’aliments et de matières premières. Lorsqu’ils disparaissent, les conséquences impacteront directement sur la vie de la population qui en dépend. Mais cette dernière a aussi tendance à exercer plus de pression sur l’aire protégée et à surexploiter ses ressources », expose le rapport.

Face à cette grande menace, l’institution conseille surtout de renforcer les actions de conservation tout en investissant dans des filières économiques durables pour les populations. « Les forêts en bonne santé représentent la solution naturelle pour réduire les impacts du changement climatique », concluent les responsables.

Rova Randria

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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