Publié dans Economie

Président Rajoelina à Manakara - « Il faut revaloriser le miel malagasy »

Publié le vendredi, 09 octobre 2020

Une filière porteuse dans la Région Vatovavy Fitovinany. Le Président de la République Andry Nirina Rajoelina a inauguré, hier à Manakara, l'extension de la miellerie Saint-Joseph de la société Senteur et Saveur du Monde (SSM). L'existence d'une telle infrastructure dans cette Région répond à la demande croissante de miel sur le marché international.

 

Le Président Andry Rajoelina a insisté sur la revalorisation du miel malagasy, notamment les produits de Manakara, au niveau international. « La production de miel dans notre pays était reconnue auparavant dans le monde entier. Il faut que nous retrouvons cette renommée d'où ma décision à travers le projet « Fihariana » de soutenir les apiculteurs afin qu'ils puissent moderniser leurs installations », a déclaré le Président de la République lors de sa prise de parole. C'est par le biais du projet « Soa Tantely » que Andry Rajoelina compte aider les producteurs locaux. Un budget de 1.297.700.000 Ar est réservé à ledit projet.

« Chaque bénéficiaire reçoit une chèque de 7 100 000 ariary. On se charge également de la formation qui débute la semaine prochaine et embrasse plusieurs domaines pour ne citer que la qualité et la gestion financière. Par ailleurs, nous avons remis vingt ruches par apiculteur afin d'améliorer le rendement. De plus, ces apiculteurs n'auront plus à s'inquiéter car nous leur avons déjà fourni un débouché », rapporte Faniry Razanamahenina, responsable de la filière miel dans le programme « Fihariana ». Ce qui fait la particularité de Manakara réside dans sa saison de miel. Si les autres régions récoltent le miel deux fois par an, Manakara arrive jusqu'à quatre saisons. « Cela est un vrai potentiel de la région. Les apiculteurs peuvent avoir jusqu'à 6 à 10 litres par mois s'ils sont bien encadrés. Leur revenu augmente en ce sens », poursuit Faniry Razanamahenina tout en rajoutant que l'existence de l'usine favorise le développement de la filière miel dans la Région.

Concernant la miellerie St-Joseph, cette entreprise utilisait auparavant une unité mobile dont la quantité de miel transformée se limite seulement à 60 tonnes par an. Dorénavant, elle dispose d'un atelier à la norme qui peut produire une quantité supplémentaire estimée à 100 tonnes par an. 188 apiculteurs issus de dix-huit Communes en sont les bénéficiaires directs. « L'extension de la miellerie de la SSM signifie qu'on élargit les zones de récolte et la quantité de production. Pour ce faire, nous travaillons avec 188 apiculteurs dans la Région. On se charge de la collecte, la transformation et la mise en bouteille. Nous approvisionnons principalement le marché extérieur notamment la Belgique, le Japon et les Etats-Unis », explique Laura Razanajatovo, gérante de la SSM. Désormais, le miel malagasy suit les normes adéquates pour le faire rayonner dans le monde.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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