Publié dans Economie

Marché interbancaire de devises - L'ariary reprend son souffle

Publié le mardi, 24 novembre 2020

Le dollar au-dessous de la barre des 3 900 ariary et l’euro s’échange à 4 600 ariary. La monnaie nationale commence à reprendre son souffle sur le Marché interbancaire de devises (MID). En effet, le billet vert américain coûte actuellement 3 861 ariary s’il valait 3 951 ariary il y a un mois. Tandis que la monnaie européenne se vend désormais à 4 563 ariary si elle atteignait 4 660 ariary durant la même période. Questionnée sur le sujet, une responsable auprès de la Banque centrale de Madagascar (BFM) a expliqué que «  le taux de change dépend de l’offre et de la demande de devises sur le MID.

Le pays a sûrement accumulé beaucoup plus de monnaies étrangères au cours du dernier mois ». Etant donné que la balance commerciale de Madagascar reste déficitaire et que l’échange sur le marché mondial se trouve encore au ralenti, cette revalorisation de l’ariary peut s’expliquer par la dévaluation de l’euro par rapport au dollar, dont le taux est compris entre 0,07 et 0,18 % au cours des quatre derniers jours.

Prévision 2021

Dans la loi de Finances initiale (LFI) 2021, la parité dollar / ariary est attendue à 3 936 ariary en 2021, soit une dépréciation de -3,7 % par rapport à l’estimation prévue pour l’année 2020.

Par ailleurs, le dollar reste la principale monnaie d’échange pour le commerce international, et a donc tendance à s’apprécier naturellement. Néanmoins, l’ariary devrait être soutenu par différents facteurs, notamment la reprise attendue de l’activité touristique à partir du premier trimestre 2021, le retour progressif à un niveau d’activité d’avant-crise pour les Zones franches, représentant 27,9 % des recettes d’exportation en 2019 ainsi que l’augmentation des Investissements directs étrangers (IDE). La BFM prévoit aussi de constituer davantage de réserves de change et d’or afin de se prémunir contre les fluctuations importantes des principales devises utilisées dans les échanges, à l’exemple du dollar. Des dispositions, entre autres le renforcement du contrôle de rapatriement des recettes d’exportation, seront prises d’une commune mesure par l’Etat et la Banque centrale afin de lutter contre les fuites de devises.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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