Publié dans Economie

Exportation vers le Canada - Retour au point de départ pour les opérateurs

Publié le mardi, 29 décembre 2020


Toutes les actions de promotion sont actuellement en suspens. Au cours des trois dernières années, Madagascar s’est lancé dans la conquête du marché canadien, à travers la Chambre de commerce et de coopération Canada-Madagascar (CanCham). Ainsi, deux missions de prospection ont été respectivement effectuées en 2017 et en 2019. Pour cette année, cinq entreprises auraient dû participer au Salon international de l’Alimentation (SIAL), prévu se tenir à Montréal au mois d’avril dernier. Cependant, l’événement a été ajourné, pandémie de coronavirus oblige. Ceci n'a pas été le seul impact de la Covid-19 sur les échanges commerciaux entre les deux pays.
La promotion des échanges internationaux se retrouve notamment au ralenti, voire à l'arrêt. Les exportations de produits artisanaux ont également cessé depuis quelques mois. Les conditions actuelles ne favorisent pas du tout les exportations pour certaines catégories de produit. « Habituellement, je fais des allers-retours tous les deux à trois mois entre Madagascar et le Canada pour transporter mes produits. Aujourd’hui, avec la fermeture des frontières, ce n’est plus possible. De plus, les entreprises de logistique refusent de transporter mes bijoux. Ce n’est pas une question de licence d’exportation, tous mes documents administratifs étant en ordre, mais plutôt un problème au niveau de la valeur des produits. Mes bijoux sont trop chers. En cas de perte, les compagnies d'assurance peuvent être réticentes concernant les remboursements. Ils prennent donc toutes les précautions. Mes produits restent alors bloqués au pays », explique Nivo-Harinoro Rakotohavana, directrice générale de Nivo Jewels and Precious Stones, lors d’une entrevue.
Pourtant, en partant du récit de Nivo-Harinoro Rakotohavana, les opérateurs ont déjà commencé à percer le marché. Mais vu que les discussions et les moyens sont particulièrement limités, les échanges commerciaux finissent par devenir restreints. Il ne faut pas oublier que les relations exportateurs-clients doivent être continuellement entretenues pour pouvoir porter leurs fruits. Et comme les missions de prospection sont également au point mort, la recherche de nouveaux clients devra aussi attendre. Les opérateurs se retrouvent donc au point de départ, surtout que l’année prochaine reste encore incertaine pour les exportations vers le Canada. 
Rova Randria

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Editorial

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    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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