Le nouveau Code minier, qui est actuellement en cours de préparation, luttera contre le travail des enfants dans les mines. Pour rappel, l’image de Madagascar s’est dégradée l’année dernière lorsqu’une presse internationale a publié l’exploitation de 10 000 enfants dans les mines de mica. Le ministre de tutelle, Fidiniavo Ravokatra est par la suite descendu sur le lieux concernés pour un visu de la réalité. Les membres du comité de réflexion ont ainsi intégré la protection des enfants et la lutte contre le travail des mineurs dans la refonte dudit Code. Il faut savoir que cet engagement figure parmi les critères des importateurs internationaux. Les enfants doivent jouir de leur droit fondamental au lieu d’être exposé aux maladies et à la chaleur, au même titre que les adultes dès leurs plus jeunes âges. « Dans la majorité des cas, les mères de famille travaillant dans les mines emmènent leurs enfants avec elles. Le ministère des Mines et des Ressources stratégiques ainsi que toutes les parties prenantes ont apporté une grande réforme dans les textes durant les travaux de commission. Dorénavant, la protection des femmes et enfants sera prise en compte. Les opérateurs miniers s’engagent à ne pas employer les enfants. Mais en parallèle, l’installation d’aire pour enfants avec monitrice sera désormais inscrite dans le cahier des charges », rapporte un opérateur.
Concernant la poursuite de la réforme du Code minier, certains opérateurs se sont écartés du comité sous prétexte que cela n’apportera aucun changement au sein du secteur. Selon leurs dires, le dégel des permis représente la meilleure solution pour appuyer les opérateurs. Toutefois, les travaux sont déjà enclenchés depuis un an. Malgré leur absence, le Gouvernement et les autres parties prenantes restent déterminés dans leur objectif. « Ce n’est plus le moment de faire machine arrière. Les ateliers de réflexion ont déjà commencé depuis janvier 2020. Plusieurs points ont déjà été abordés comme les permis miniers, les redevances, le système foncier, l’environnement. L’important serait de trouver une solution commune favorisant le développement du secteur extractif dans le pays et non de miser sur les intérêts particuliers de certaines personnes », ont déclaré les membres du comité. Prévue être bouclée l’année dernière, ladite réforme a été suspendue en mars dernier à cause de la pandémie. Les travaux de commission ont déjà repris au mois d’août dernier et poursuivent leur cours.
Recueillis par Solange Heriniaina