Publié dans Economie

Filière crevette à Madagascar  - Limitation des permis d’exploitation délivrés

Publié le jeudi, 01 avril 2021

Une exploitation durable et rentable de la filière. Le décret concernant l’amélioration de la gestion de la filière crevette a donc été reçu, avant-hier, par le Conseil des ministres. Ce décret définit les nouvelles réglementations en vigueur pour une exploitation plus responsable de la filière, plus particulièrement en zone marine. Dans les grandes lignes, ce nouveau décret définit les nouvelles délimitations des zones de pêche industrielle dans le pays.

La pêche crevettière représente en effet près de 76 % du marché des produits halieutiques et aquacoles exportés à Madagascar, d’où tout l’intérêt d’un cadre réglementaire bien défini. « Visant la gestion durable de la filière, les permis d’exploitation délivrés par les autorités aux pêcheurs industriels seront alors limités à cinquante. Et chaque permis ne sera plus valide au-delà de cinq ans. Ces pêcheurs seront ensuite répartis dans les six zones de pêche exploitables, nouvellement définies », mentionne le rapport du dernier Conseil des ministres de mercredi dernier.

Cette nouvelle réglementation veillera également au grain concernant les impôts perçus par la filière. Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche fera en sorte que chaque licence de pêche octroyée corresponde à une recette fiscale bien définie, c’est-à-dire que « les autorités délivreront des licences de pêche crevettière. Et chaque opérateur détenant la licence devra s’acquitter annuellement de ses impôts, définis en fonction de ses activités d’exploitation et de la quantité de produits pêchés », détaille le Conseil des ministres. De même, les produits pêchés, outre les crevettes, seront également soumis à des impôts. Avec cette nouvelle réglementation qui entrera en vigueur bientôt, les autorités devront donc renforcer les surveillances au niveau de la pêche ainsi que les suivis pour éviter tout débordement. Dans tous les cas, ce décret comprend déjà des sanctions pour tout opérateur refusant de se soumettre à ce cadre réglementaire.

Selon le directeur général de la pêche et de l’aquaculture, « aucune information supplémentaire ne peut encore être divulgée avant la sortie officielle du décret ». Il faudra encore patienter pour savoir exactement les impacts de cette nouvelle réglementation sur la filière.   

Rova Randria

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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