A cette restriction du nombre de clients s’ajoute également le confinement du week-end. Face à tout cela, les établissements de restauration multiplient aujourd’hui leurs services pour rester dans le vert. Ils misent notamment sur le service de livraison et les plats à emporter pour renflouer leur caisse. « Avec les mesures sanitaires, nous avons perdu environ 25 à 30 %, soit près du tiers de nos clients habituels, sachant que nous servons plus d’une centaine de couverts, habituellement à midi. Le nombre de personnes que nous pouvons accueillir a diminué de moitié. De plus, beaucoup de clients n’aiment pas faire la queue vu qu’ils ont un temps de pause à respecter. Si une personne consomme en moyenne 15 000 ariary par repas, donc nos pertes tournent approximativement autour de 450 000 ariary par jour. Pour pallier ce gap, nous avons décidé de mettre en avant d’autres services, à savoir la livraison à domicile et les plats à emporter. En fait, ce ne sont pas vraiment de nouveaux services. Ils n’ont pas vraiment la cote, mais la situation sanitaire oblige. Ainsi, nos clients pourront quand même savourer nos bons petits plats même s’ils ne peuvent pas s’asseoir à notre table », explique un restaurateur du côté d’Analakely. Actuellement, presque tous les restaurants de la ville disposent de ces services, si deux ans auparavant ce n’étaient pas vraiment importants. Cette évolution permet ainsi à tous de se délecter d’un bon plat, sans besoin de se déplacer ou de faire une quelconque réservation au préalable.
Depuis le début de la pandémie, ces services de livraison ont particulièrement eu le vent en poupe. Et aujourd’hui encore, le recours à ces services ne fait qu’augmenter, même si pour certains établissements, ils sont loin de suffire pour combler le manque à gagner. « Les services de livraison marchent bien, mais le gap est toujours présent. Nous devons trouver le moyen de faire une recette d’une semaine en seulement cinq jours, alors que c’est le week-end que nous avions le plus de clientèle auparavant. De plus, tout le monde ne peut se faire livrer son repas, sachant qu’il y a un coût supplémentaire à payer qui dépend de l’adresse de livraison. Vivement la fin de toute cette crise sanitaire qui plombe notre économie », se plaint le gérant d’un hôtel-restaurant du côté d’Isoraka.
Dans tous les cas, les restaurateurs rivalisent d’idées pour fidéliser leurs clients et en attirer de nouveaux.
Rova Randria