Publié dans Economie

Assainissement et hygiène - 8 000 latrines améliorées pour deux Régions

Publié le mardi, 08 juin 2021



Au profit de 22 000 ménages. Ces bénéficiaires issus des Régions d’Atsimo-Atsinanana et de Vatovavy-Fitovinany auront la possibilité de réformer leurs structures d’hygiène et d’assainissement. Ceci grâce aux 8 000 latrines améliorées « SATO », dotées par la firme japonaise LIXIL et par le biais du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). La valeur de cette dotation s’élève à 26 000 dollars, soit environ 98 millions d’ariary. Ces deux régions ont été ciblées à cause de leur faible utilisation de latrines, favorisant la défécation à l’air libre. « L’assainissement de base ne touche que 24,9 % de la population pour Atsimo-Atsinanana et 35 % pour Vatovavy-Fitovinany. Ces taux en dessous de la moyenne pourraient s’expliquer entre autres par les « fady », les us et coutumes ou encore par le manque d’informations », fait part Voahary Rakotovelomanantsoa, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH). C’était hier à Andraharo, lors de la remise de ces dons.
Les latrines améliorées « SATO » étant des dispositifs à clapet automatique, très hygiéniques, faciles à nettoyer et à entretenir. 9 pays d’Afrique les utilisent, dont Madagascar. Pour ce faire, des ouvriers et entrepreneurs bénéficient d’une formation, entre autres sur les techniques de fabrication de dalles sans plat pour l’utilisation du SATO, ou encore sur le management d’entreprise. Pour les deux Régions ciblées, 82 entrepreneurs locaux ont été formés en mai dernier.
Madagascar sera un pays pilote dans l’utilisation de ces latrines améliorées, et cela à travers les deux Régions ciblées où les actions pour la suppression de la défécation à l’air libre battent leur plein. Selon la dernière enquête socio-économique réalisée auprès des ménages, au niveau national, 40 % de la population pratiquent encore la défécation à l’air libre, 17 % utilisent des installations élémentaires, et seulement 23 % possèdent des dispositifs de lavage de mains.
« Par ailleurs, des efforts particuliers sont déployés en faveur des femmes dans ces Régions car 8 % d’entre elles sont exclues des activités sociales ou du travail pendant leurs périodes de menstruation, tandis que 14 % ne disposent pas d’endroits et de produits appropriés pour assurer, dans l’hygiène et la dignité, leurs menstruations. L’usage de toilettes améliorées SATO devrait induire de nouvelles pratiques », ajoute la ministre de tutelle.
« Le Japon est prêt à déployer tous les moyens afin de soutenir Madagascar car nous sommes parfaitement convaincus que la santé, l’hygiène et l’assainissement public sont la base essentielle et fondamentale du développement inclusif que le pays poursuit vigoureusement », lance Higuchi Yoshihiro, ambassadeur de Japon dans la Grande île. « Ce geste du secteur privé démontre que tout le monde peut contribuer à l’amélioration et qu’ensemble nous arriverons tous à faire de Madagascar au statut de "zéro défécation à l’air libre" », déclare Michel Saint-Lot, représentant de l’UNICEF dans le pays. D’ailleurs, le MEAH remercie et encourage le secteur privé à poursuivre son appui pour un meilleur accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène.
Patricia R.


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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